Bilan Dogbé un an après : « Peur , vie chère… »

« On a dit que les voleurs craignent les réverbères : les usurpateurs et les tyrans les brisent. Quand l’imposture règne, la simple vérité est séditieuse », Jean-Baptiste Say. Madame le Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé a bouclé dimanche 2 octobre 2021, 12 mois à la Primature. Il y a un an, elle prenait fonction à travers sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Que retenir du bilan à mi-parcours de la cheffe de gouvernement ?

 

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Madame « Gouverner Autrement » ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Sa nomination avait suscité de l’enthousiasme et de la ferveur dans l’opinion.

 
 
 
 

D’autant plus que dans l’histoire du Togo, elle est la première femme à occuper ce poste. Dans la foulée, Faure Gnassingbé qu’on dit très sensible à la gent féminine, avait propulsé d’autres femmes à des postes de responsabilité, notamment au perchoir à l’Assemblée nationale où est positionnée dame Tségan Yawa, à la tête de l’armée occupée par Magui Gnakadé, au secrétariat de la présidence de la République où est préposée Sandra Ablamba Johnson dite Madame « Doing Business » et plusieurs autres femmes nommées au gouvernement et à des postes électifs.

 
 
 

On s’attendait à voir ce cordon de collaboratrices très influentes dont s’est entouré Faure Gnassingbé, œuvrer à embellir l’image de la plus vieille dictature en Afrique et lui procurer l’évolution légaliste dans certains domaines, mais le seul bénéfice au profit du régime de cette politique de Women’s Empowerment s’arrête au niveau du bond dans les classements de la promotion de leadership féminin dont on ne cesse de rebattre les oreilles des Togolais et de quelques pécules dont a bénéficié le gouvernement dans le cadre de l’initiative « Elsie ».

L’influence supposée prêtée à toutes ces grandes dames ne va pas au-delà de leur…Elles ont plutôt aidé à doper la dictature. Pour revenir à la cheffe du gouvernement, elle est une énorme déception. A juste titre. Son dernier fait d’arme qui a provoqué une levée de boucliers dans le pays est d’avoir opté pour une stratégie de la terreur pour contraindre les Togolais à se faire vacciner. « Nous devons commencer à faire peur », a déclaré avec emphase Mme Dogbé à l’Assemblée nationale.

Ces propos ont tellement choqué que certains pensent qu’elle ne mérite pas d’incarner la fonction de Premier ministre. Par essence, les femmes qui connaissent la douleur de l’enfantement sont maternelles, protectrices, compréhensives, elles sont plus enclines à porter secours, à compatir, à réconforter, etc. Mais notre maman à nous, a décidé de terroriser ses enfants au nom de la dictature du vaccin.

 

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Sous le magistère de Madame Dogbé, la précarité des Togolais déjà très éprouvés par la pandémie du coronavirus, s’est davantage renforcée avec l’instauration de toutes sortes de taxes ainsi que l’augmentation scélérate du prix des produits pétroliers entraînant la flambée des prix des produits de première nécessité.

Ce que d’aucuns qualifient de « gouvernance chaotique inhumaine » à laquelle vient se greffer la « gouvernance par la peur ». Pour continuer à restreindre les espaces de liberté et bâillonner les populations, le prétexte est tout trouvé : état d’urgence sanitaire qu’on proroge et rallonge indéfiniment comme si le Togo est le pays au monde où la pandémie sévit le plus.

Appauvrir-affamer-terroriser semblent les « maîtres-maux », le programme de société de dame Victoire Tomegah-Dogbé. Bref, le bilan de Madame le Premier ministre, comme dirait l’autre, est globalement négatif.

 

Avec Liberté