[Confidentiel] Fin de l’état d’urgence : voici ce que mijote Faure Gnassingbé

A une semaine de la fin de l’état d’urgence sanitaire, le conseil scientifique autour du président de la république multiplie les réunions pour décider de la conduite à tenir.

 

Mais, selon nos informations, en cas de non prolongation, certaines mesures resteront en vigueur pour restreindre les libertés au-delà du 30 juin.

 

« La levée du couvre-feu et du bouclage des villes depuis le 9 juin  sont des signes annonciateurs  de la fin de l’état d’urgence en vigueur depuis début avril », confie une source à 24heureinfo.

 

Décrété pour trois mois, l’état d’urgence s’achève fin juin et face à une évolution stagnante de l’épidémie, les autorités pensent à ne pas le prolonger.  Plusieurs sources confirment le maintien de certaines mesures restrictives de la liberté des citoyens.

 

 

Réglementer au besoin l’accès aux transports

La sortie de l’état d’urgence sanitaire va être organisée de manière « rigoureusement et progressivement », confie une source introduite à la présidence.

Et la limitation du nombre de passagers dans les transports restera en vigueur.  Le port de masques étant rendu obligatoire depuis le 9 juin par les autorités sera toujours de vigueur.

Le non-respect de cette règle est sanctionné par une amende  et des peines d’emprisonnement. Depuis le 9 juin,il est possible pour les togolais de se déplacer entre Lomé-Cinkassé sans difficultés.

 

Limiter ou interdire certains rassemblements

Pendant les mois suivant la fin de l’état d’urgence sanitaire, il sera également possible de limiter ou d’interdire certains rassemblements, toujours selon les nouvelles dispositions qui seront adoptées notamment  les conditions de rassemblements sur la voie publique, ou sur les lieux de culte.

 

Garder fermer certains lieux accueillant du public

Après le 30 juin, il sera toujours possible de fermer certains établissements accueillant du public. Si les restaurants et bars ont rouvert « officieusement » , il n’est jusqu’à présent pas possible de se rassembler à plus de 15 personnes maximum par table, en respectant au moins un mètre entre chaque groupe. Les discothèques demeurent fermer.

 

 

L’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis le 1er avril a pesé lourd sur les ménages et la vie quotidienne des togolais. Néanmoins, ce « régime d’exception », a permis au gouvernement de contenir l’épidémie et la non prolongation ne signifierait pas la fin de la maladie.

D’où un appel à la discipline et à la vigilance sera lancé par les autorités. La fin du couvre-feu pourrait être annoncée par le président de la République dans un discours à la nation comme lors de son annonce.

 

Si une aggravation générale ou localisée de la situation devait justifier des mesures plus restrictives de liberté, le gouvernement « devrait alors recourir à nouveau à l’état d’urgence sanitaire, lequel pourrait être remis en vigueur, sur tout le territoire ou une partie », conclut notre source.

 

24Heureinfo