Couvre-feu : Le quartier Adakpamé à feu et à sang après la mort d’un jeune homme

Les populations d’Adakpamé (banlieue est de Lomé) sont descendues jeudi 23 avril 2020, dans les rues pour protester contre des « bavures policières » observées dans la capitale aux heures du couvre-feu décidé par le gouvernement dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété pour lutter combattre le Coronavirus.

 

 

Selon les informations, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et provoquer la colère des habitants de ce quartier de Lomé, est le décès d’un des leurs.

 

En effet, le corps d’un jeune homme a été retrouvé sans vie dans la matinée du 23 avril 2020 derrière le centre de santé d’Adakpamé. La victime selon ses proches, présentait des traces de coups et des bleus. Ce qui a provoqué la colère des populations qui accusent les agents de la force anti-pandémie d’être les auteurs de ce crime sordide. Les habitants de ce quartier ont « violemment » manifesté leur indignation en brandissant le cercueil du défunt dans les rues tout en bloquant la circulation. Ils ont brûlé sur leur passage, des pneus et d’autres objets.

 

Les forces de l’ordre de leur côté ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, d’autant plus que le gouvernement a interdit les attroupements de plus de 15 personnes.

 

Les Togolais dénoncent ces derniers jours les abus des forces de l’ordre chargées de faire respecter le couvre-feu.

Plusieurs les accusent de violence et de crime sur des citoyens togolais dont les corps sans vie ont été retrouvés au petit matin présentant des traces de coups et des blessures.

 

Afreepress