Les fonctionnaires-enseignants à l’agonie appellent au secours

Les fonctionnaires-enseignants recrutés en 2019 sans salaires demandent l’intervention du Président Faure Gnassingbé dans leur dossier.

 

 

 

Les 2303 enseignants recrutés le 20 septembre 2019, par l’État togolais lors d’un concours national organisé le 20 novembre 2018, vivent une situation pas du tout enviable, aggravée par la pandémie au coronavirus. Ils n’ont pas eu de salaire jusqu’à présent.

 

 

 

 

Plus de six (6) mois d’impayés pour ces nouveaux recrus. Très peu, une centaine au total, aurait eu leur nomination au titre de fonctionnaire.

 

De sources biens renseignées, une lettre de demande d’Avance sur Solde (AS) introduite par ces enseignants, à travers leur délégation nationale composée de six représentants régionaux, auprès du ministère des Enseignements primaire et secondaire (MEPS) aurait suivi le circuit normal jusqu’au ministère des Finances.

 

A la surprise générale, le ministre en charge des Finances serait réticent à donner mandant au Trésor public de payer ces 2303 nouveaux enseignants.

 

 

 

 

En cette période de crise sanitaire où presque toutes les activités sont au ralenti, ces enseignants restent les grands oubliés du programme de solidarité mise en place par le gouvernement. Laissés –
pour compte, ces hommes et femmes qui forment les cadres du Togo de demain végètent dans le dénuement total, arrivant difficilement à se soigner en cas de maladie.

 

En témoigne le décès le 24 avril dernier de leur collègue, Komlan Atakou, professeur d’Anglais au Collège d’Enseignement Général, dans la préfecture de Kpendjal-Ouest (Région des Savanes), des suites d’une maladie bénigne, selon les sources.

 

Une disparition qui porterait à trois, le nombre de décès liés aux conditions difficiles dans les rangs des nouveaux enseignants.

 

A bout de souffle, ces enseignants demandent humblement l’intervention du Chef de l’État, “notre seul espoir aujourd’hui, c’est le président de la République Faure Gnassingbé, comme il l’a déjà fait pour nos aînés dans le passé, il peut aussi nous trouver des solutions, nous comptons vraiment sur lui, il est notre dernière recours” a indiqué un membre du comité des délégués.