Les priorités agricoles du gouvernement et de la FAO

 

 

 

Le développement des filières agricoles est considéré comme une approche adéquate pour générer de la croissance dans les zones rurales et améliorer les moyens de subsistance des populations. Dans une approche largement participative, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), en parfaite collaboration avec le Gouvernement togolais ont mis en place un cadre de partenariat à travers le projet Projet d’appui au Mécanisme Incitafit de Financement Agricole(ProMIFA), pour définir à l’horizon 2030, les priorités de développement de quatre filières agricoles prioritaires. Ce jeudi, les acteurs institutionnels et les professionnels des chaînes de valeurs agricoles ont entamé à Lomé, les travaux de validation de ces plans de développement.

 

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Le gouvernement et la FAO élaborent des plans de développement de quatre filières prioritaires notamment le maïs, le riz, la tomate et la volaille. Ces quatre filières sont retenues du fait de leur importance dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le Togo et s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du pays assignés au secteur agricole dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 2 du Plan National de Développement (PND): »Développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industrie extractive ». Les travaux pouvant conduire à parfaire ces plans de développement ont débuté jeudi à Lomé. Il s’agira pour les professionnels des chaînes de valeurs agricoles et les acteurs institutionnels d’analyser davantage pendant deux jours, le contenu des plans de développement de ces filières, de s’assurer de l’alignement des objectifs et valider le document.

 

« Le gouvernement togolais a défini des filières prioritaires. Les 4 filières font partie de ces filières retenues. Le travail que la FAO a fait avec le gouvernement est d’abord de sillonner tout le pays pour connaître pour chaque culture, la cartographie des grandes zones de production, déceler les acteurs en place, les besoins de chacune des filières si le gouvernement veut atteindre les ambitions fixées par la feuille de route et les objectifs de développement durable, d’ici 2030. C’est le travail fait dans ce document. Cela va permettre au gouvernement de savoir pour chaque filière, si nous voulons atteindre la production souhaitée, de quoi aura t-on besoin, quels sont les financements qu’il faut mobiliser et comment les mobiliser. Dans le document, il est également dimensionné la taille des unités de transformation pour chaque filière et le nombre d’unité à installer. Les chiffres contenus dans le document ne doivent pas faire peur. Tout à l’heure nous allons nous retrouver dans 4 groupes et chaque groupe discutera de la filière correspondant à son domaine d’activité. Une évaluation des instruments financiers disponibles a été également faite » a confié Djiwa Oyétundé, chargé de programme FAO.

Le développement de ces filières devrait contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs majeurs du Togo assigné au secteur agricole. Ainsi, dans la filière maïs, l’ambition est de porter le rendement à 6 tonnes/ha et emblaver 35 000 hectares supplémentaires en vue de produire au moins 211 000 tonnes de maïs grains de bonne qualité pour environ 146,929 milliards de FCFA. Pour la filière riz, le Togo vise une production de 817, 004 tonnes de riz paddy équivalent à 490 000 tonnes de riz blanc et un coût de 986,925 milliards de FCFA. Quant à la filière tomate, l’ambition d’ici 2030, est de produire environ 234 430 tonnes de tomate fruit dont la moitié sera transformée, ce qui nécessitera un financement d’environ 235, 882 milliards de FCFA. Pour la volaille, le Togo prévoit une production de 30 000 tonnes supplémentaires de viande de poulet à l’horizon 2030 et cela nécessitera environ 480,46 milliards de FCFA. L’ambition à l’horizon 2030, pour ces 4 filières demande une mobilisation de plus de 1800 milliards de FCFA. Cela exigera un partenariat public-privé exemplaire, des mesures incitatives innovantes et des instruments politiques performants et volontaristes.

 

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Cet accompagnement de la FAO s’inscrit dans le cadre de son cahier de charge, celui d’appuyer le gouvernement togolais dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans, des politiques, des programmes et des projets de développement de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture ainsi que dans la gestion durable de ses ressources naturelles.

L’élaboration de ces plans de développement par la FAO s’est déroulée dans un cadre participatif afin de s’assurer de la prise en compte des préoccupations des acteurs des chaînes de valeur pour les filières concernées et de proposer les solutions les plus adaptées.

La validation de ses plans ouvrira la voie au processus d’élaboration des contrats programmes de ces quatre filières.

 

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