Opposition Togolaise : qui en veut encore à Tikpi Atchadam?

 

 

Depuis quelques jours, pour ne pas dire semaines, de curieuses informations qui n’ont rien à voir avec la vérité touchant au Parti National Panafricain (PNP) circulent sur la toile. Des individus, mûs par de mauvaises intentions, croient pouvoir diffuser des informations sans tête ni queue sur une formation politique de l’opposition. Si nous voulons donner crédit à ces diffusions de bas étage, le SG du parti à l’emblème du cheval, Docteur Kossi Samah aurait démissionné de son poste. Depuis que l’homme du 19 août 2017, Tikpi Atchadam, se fait discret pour sauver sa peau, depuis que des rumeurs le croient, tantôt en Guinée, tantôt au Ghana, ou même au Togo, Kossi Samah, en sa qualité de Sécretaire Général, est presque la seule personne de référence, entouré de quelques-uns de ses lieutenants, restée sur place, et gérant comme il le peut le destin d’une formation politique affaiblie par une répression féroce et des raffles injustifiées en son sein de la part du pouvoir Gnassingbé aux abois. Un départ en forme de démission d’une telle personnalité signifierait un coup dur porté à Tikpi Atchadam et surtout à l’avenir immédiat du parti.

 

 

 

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Qui en veut au PNP pour avoir de telles idées aussi destructrices, aussi ravageuses pour la cohésion d’une formation politique dont tous les Togolais connaissent l’histoire, et sur laquelle beaucoup croient encore pour la renaissance d’une opposition togolaise digne de ce nom?

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ni le bureau national du PNP, ni le SG Docteur Samah Kossi lui-même n’ont démenti formellement. Pourquoi d’ailleurs publier un démenti quand l’arnaque et le mensonge sont trop gros et sautent aux yeux du premier lecteur intelligent? En répondant aux imbéciles par le silence, Samah Kossi publie un communiqué dans lequel il souhaite un bon début de Ramadan à tous les musulmans. Sans démenti, le SG du PNP qui est toujours bien en place, vient d’infliger sans grand bruit une leçon de morale à ses détracteurs et à tous les jaloux des acquis d’un parti politique qui est venu réussir là où tous les autres, qui se croyaient les plus grands, ont échoué. Qui est-ce qui pourrait être derrière toutes ces manœuvres malsaines qui visent à nuire à une formation politique de l’opposition togolaise? À qui le crime pourrait-il profiter? En considérant la situation politique de notre pays ces derniers mois, en considérant la situation et surtout l’état de ce qu’il reste aujourd’hui de l’opposition togolaise, en considérant la peur bleue du pouvoir Gnassingbé envers tout ce qui pourrait ressembler à un foyer de contestation, l’éventail des détracteurs du parti de Tikpi Atchadam pourrait s’étendre des petits talibans au service de la dictature, aux anciens partisans du PNP déçus d’une façon ou d’une autre, et à certains jaloux des formations politiques de l’opposition qui n’ont plus aujourd’hui que leur sigle à faire valoir.

 

 

 

 

Nous savions tous que les prétendus grands d’hier, en arrivant sur la pointe des pieds, peu convaincus à l’appel du leader du PNP au lendemain du 19 août 2017, cherchaient le meilleur moment pour s’éclipser et retourner au sport favori de l’opposition togolaise qui a fait tout capoter depuis 1990: les jalousies injustifiables, les querelles intestines, les contradictions, le «moi ou rien». Et nous avons connu les turpitudes au sein de la C14, l’affaire des 30 millions, l’envoi des délégués à la CENI, volontairement retardé et annulé par certains au dernier moment. La triste histoire de l’opposition togolaise est longue, très longue et jalonnée d’épisodes malheureux qui avaient rendu impossible une vraie entente au sein de cette opposition qui pourtant ne fait que dénoncer nuit et jour les graves abus de toutes sortes de la dictature. Une dictature que pourtant certains, pas des moindres, sont prêts aujourd’hui à caresser dans le sens du poil et à lui trouver des circonstances atténuantes.

 

 

 

 

Sur ce volet, relisons ensemble les propos tenus, il n’y a pas longtemps par un des dinosaures de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) en l’occurence, Madame Isabelle Améganvi, concernant la décision de sa formation politique de participer au dialogue initié par le gouvernement pour préparer les élections régionales sur Victoire FM: «Nous allons à ce dialogue pour dire ce que nous voulons, un cadre électoral sain, et donc on ne peut pas nous dire que nous sommes partis partager le gâteau…. Pour faire avancer les choses au Togo, le seul moyen est de s’engager sur la voie du dialogue…L’ANC est, et reste l’ANC.» Une déclaration qui étonne plus d’un parmi les partisans de l’opposition, si l’on se rappelle du nouvel hold-up électoral lors des présidentielles de février 2020, si l’on se rappelle de la légendaire mauvaise foi du régime Gnassingbé. Au moment où des voix s’élèvent pour réclamer une renaissance de l’opposition togolaise à même de parler d’une voix, un parti politique comme l’ANC décide de faire cavalier seul pour aller collaborer avec ceux qu’il traitait naguère de tous les noms. Même s’il y a des jalousies, des rancœurs entre certaines formations politiques dites de l’opposition, nous ne disons pas que les flèches empoisonnées tirées sur les réseaux sociaux envers le Parti National Panafricain (PNP) sont l’oeuvre des états majors des autres formations politiques. Ces jaloux ou autres détracteurs du parti à l’emblème du cheval pourraient se recruter, comme nous le disions plus haut, au sein de certains partisans de l’opposition en général, par jalousie personnelle, au sein des miliciens de tout poil à la solde de la dictature qui ont pour rôle de retarder l’avènement de la démocratie.

 

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Revenant au PNP lui-même et à son staff dirigeant, nous aurions préféré un peu plus de présence, un peu plus de poigne de la part du SG du parti Kossi Samah; c’est à ce prix que le Parti National Panafricain(PNP) pourrait couper l’herbe sous les pieds d’éventuels jaloux qui ne cherchent que la petite bête pour essayer d’abattre une formation politique qui, à leurs yeux, pour des raisons qui leur sont personnelles, dérange. Vu le passé récent et glorieux du PNP, les nombreux militants ou partisans de cette formation attendent plus en termes d’occupation politique du terrain. Des textes, malgré toute leur pertinence, lus chaque samedi sur Whatsapp, et tenant lieu de réunions hebdomadaires, ne suffisent pas. Même en difficulté à cause de la répression sauvage du régime de terreur, le PNP reste l’un des rares partis, sinon le parti politique de l’opposition d’un avenir très proche.

 

 

 

Nous ne conseillons pas de tenir des réunions ou des manifestations physiques, ceci serait suicidaire face à un régime qui n’attend que ça pour tuer. En politique, surtout en dictature, comme c’est le cas au Togo, il faut savoir reculer. Au sein du staff réduit autour du Secrétaire Général Kossi Samah, il y a certainement des intelligences qui pourraient faire la différence pour que le PNP soit désormais plus présent malgré l’absence de son leader Tikpi Atchadam. Pour notre part, nous avons choisi depuis un temps, d’être moins militant qu’observateur pour préserver notre indépendance et notre liberté d’opinion qui sont source de crédibilité pour tous ceux qui nous lisent. Ce recul stratégique ne doit nullement être interprété comme un signe de désaveu d’une formation politique qui reste toujours l’une des plus crédibles, sinon la plus crédible dans le paysage politique togolais.

 

 

 

Samari Tchadjobo
18 avril 2021
Allemagne