Pourquoi le gouvernement fait du « deux poids deux mesures » dans le bitumage des voies ? 

 

 

La gouvernance au Togo ne repose sur rien de rationnel. Tout est de bric et de broc. La question des infrastructures routières a connu une avancée sous Gnassingbé Faure et a été brandie comme l’une des raisons qui justifierait son énième mandat. Quand bien même la réhabilitation des voies est sérieusement plombée par la grande corruption avec des travaux bâclés ou abandonnés, c’est un axe dynamique du pouvoir. Cependant, on peut bien se poser des questions sur le choix des voies à bitumer.

 

 

Un tour au quartier Agbalépédogan à Lomé précisément derrière l’Ecole Primaire Publique Groupe C, plusieurs ruelles sont asphaltées. Les travaux sont presque achevés. Comme toujours, pourquoi cette partie du quartier ? Ce n’est aucunement du hasard. Mais juste parce que plusieurs barons du régime habitent cette partie d’Agbélépédogan. On en a vu ailleurs à Agoè-Nyivé BKS et à Bè Pa de Souza. C’est aussi la marque de ce régime incestueux qui confond les fonds publics qui servent à faire les desiderata des individus qui ont mis le pays à genou.

 

Le plus révoltant, lorsqu’on voit la situation par exemple du tronçon Adidogomé-Ségbé d’à peine 8 km, c’est lamentable. En quoi les ruelles d’Agbalépédogan Groupe C sont plus prioritaires que ce tronçon très surexploité en raison de la fluidité des formalités douanières à la frontière Togo-Ghana à Akato ? En réalité, une grande partie des usagers optent pour la frontière Ségbé en allant au Ghana ou en revenant pour la simple raison que les formalités sont plus rapides, donc moins de tracasseries que la frontière de Kodjoviakopé. C’est aussi ce qui explique l’affluence qu’on connaît sur cette voie calamiteuse.. Rien que la densité de la circulation avec les gros et longs véhicules doit décider le gouvernement à réfectionner cette voie. Des véhicules qui se renversent au quotidien et des accidents mortels recensés en raison de l’état délabré de ce petit tronçon suscitent indignation et amertume.

 

C’est une voie internationale prisée par plusieurs voyageurs et qui fait beaucoup d’argent pour le Trésor Public à travers la douane. Comment alors fermer les yeux sur un tronçon d’une telle importance et qui tue sans cesse, pour aller goudronner les ruelles d’Agbalépédogan ? C’est tout simplement criminel. Rien que le bitumage de la voie Pharmacie de la Nation-HAAC et quelques ruelles suffisent pour mettre fin au calvaire des milliers d’usagers de la route Adidogomé-Ségbé. Combien de personnes.

 

 

empruntent ces ruelles d’Agbalépédogan comparativement à la route de Ségbé. C’est tout simplement du non sens.

 

Le Correcteur