Présidentielle au Bénin : attaqué, Talon remet Boni Yayi à sa place!

 

Alors que la question de la date de l’élection présidentielle au Bénin a été abordée par l’ancien président Boni Yayi qui souligne que cela ne devrait pas être prorogée, le gouvernement lui a répondu par la voix de son porte-parole Alain Orounla.

 

 

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Boni Yayi est finalement sorti de son mutisme et s’est prononcé sur la date contestée du 11 avril prévue pour la présidentielle au Bénin. Selon l’ancien chef d’Etat, le prochain président démocratiquement élu devra prêter serment le 06 Avril 2021 à Porto Novo devant le peuple qui l’aura librement choisi. « Le mandat du Président Talon prend bel et bien fin le 05 Avril 2021 à 00 h 00 mn 00 s conformément à son serment le 06 Avril 2016 devant les 7 Sages de la cour constitutionnelle », indique-t-il.

Cette déclaration de Yayi n’est pas restée sans réponse de la part du gouvernement. Interrogé sur la question, le ministre de la communication, porte-parole de l’administration Talon, Alain Orounla, a souligné que Yayi Boni n’est pas une institution de la république et qu’il appartient aux institutions de juger de la légalité ou non d’une situation liée à la vie du pays.

 

« Notre ancien Président est un ancien Président. C’est une autorité morale dans le pays, il n’est pas une institution », a souligné Orounla. « Une institution, c’est le parlement, c’est la cour constitutionnelle. Une institution, c’est la CENA. Et dès lors que toutes ces institutions se sont accordées sur la légalité, la constitutionnalité de la révision intervenue, les autres interventions sont des commentaires qui peuvent être plus ou moins parasites ou en tout cas superflus », a-t-il martelé.

 

 

 

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Notons qu’à la base, la constitution de 1990 instaurait la fin du mandat de cinq ans du président de la république un 5 avril. Cependant, avec la révision de la loi fondamentale en 2019, l’élection est prévue pour se tenir le 11 avril, prorogeant ainsi de 45 jours la fin du mandat du président. Un changement que n’acceptent pas les personnalités politiques de l’opposition qui réclament l’application de l’ancienne loi pour cette élection.