Rentrée scolaire 2020-2021: rififi entre les enseignants volontaires et Prof Kokoroko

La rentrée scolaire sera effective au Togo le 2 novembre. Le gouvernement se dit attentif aux préoccupations des enseignants volontaires (EV). A la suite du cri de désarroi poussé par ces derniers, le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique a annoncé que des primes seront versées avant le 2 novembre aux EV qui sont à la charge des parents. Des mesures qui ne semblent pas plaire à l’Association nationale des enseignants volontaires.

 

 

En fin de semaine dernière, Prof. Komla Dodzi Kokoroko a fait savoir qu’avant le 2 novembre, date de la rentrée effective des élèves, un geste sera fait à l’endroit des EV  pris en charge par les parents.

« Le gouvernement reste attentif à leur sort. La moitié de ce qui reste de ce qui leur a été accordé pendant les temps durs de la Covid-19, cette moitié leur sera versée dans les jours à venir, avant le 2 novembre », a lancé le ministre.

 

Selon le gouvernement, ce qui continue de générer des EV, c’est la création anarchique des établissements scolaires par les communautés elles-mêmes. Un frein sera mis à cette procédure, a souligné Prof. Kokoroko.

 

 

« L’une des mesures phares qui est en train d’être prise, c’est un gel provisoire de ces créations anarchiques d’établissements. Plus nous vivons dans ce laisser-aller, la problématique des EV se posera toujours », a-t-il précisé.

L’autre mesure que compte prendre le gouvernement, c’est le recrutement d’enseignants pour endiguer définitivement le phénomène. « Il nous faut trouver des solutions réalistes, non à l’idée qu’on recruterait tout le monde. Le système ne marche pas comme cela. Il y aura un saut qualitatif et quantitatif pour résorber ce problème », a-t-il dit.

 

Les solutions qui concernent les EV ne conviennent pas, selon Florent Sondou. Le président de l’Association nationale des enseignants volontaires estime que les EV n’ont jamais demandé de primes.

 

 

« Nos revendications sont simples, nous n’avons jamais demandé des primes. Ce que nous avons demandé, c’est l’intégration d’une partie des EV et la prise en charge de l’autre partie. Nous faisons face à une pandémie et on ne peut pas nous demander d’aller travailler sans mesures d’accompagnement », a-t-il marqué lundi sur Victoire FM avant d’ajouter, les primes sont payées une seule fois.

Selon cet enseignant volontaire, l’heure n’est pas à la recherche ‘des alibis’ mais aller au fond du problème. Et le fond du problème, propose-t-il, c’est de trouver des solutions à ceux qui sont sur le terrain et s’il y a des postes vacants, qu’on puisse lancer le concours et recruter.

 

 

L’association n’est pas d’accord avec l’idée selon laquelle ce sont les créations anarchiques d’établissements qui grossissent le nombre des EV.

« C’est l’Agence nationale de volontariat au Togo plutôt qui encourage le volontariat. Ces personnes qui sont recrutées par l’agence et qui signent un contrat de 2 ans à la fin duquel ils ont laissés à eux-mêmes, ce qui augmente le nombre d’EV sur le terrain », a-t-il soutenu.