Trop d’accidents sur les axes de déviation de la route Adidogomé-Ségbé !

 

Après près d’un mois du lancement des travaux de reconstruction de la route Adidogomé-Ségbé, l’Entreprise « Bokoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF) » travaille ardemment à changer le visage de cette voie, autrefois une voie de « calvaire » pour les usagers.

 

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Les travaux de dégagement de l’emprise et de terrassement ont effectivement démarré et sont assurés avec célérité et professionnalisme.

Actuellement, ce sont les travaux de construction de caniveaux qui sont en cours d’exécution et tendent même vers la fin. A ce niveau du chantier, la route est complètement bloquée à toutes ses entrées. Les riverains ainsi que les usagers sont priés d’emprunter uniquement les voies de déviation. Et, c’est là que quelques soucis sont signalés.

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Presque chaque jour, des accidents se passent sur les voies prévues pour les déviations occasionnant des blessés et des dégâts.

De nombreux cas d’accidents graves ont été déjà déplorés sur ces axes, pourtant, bien aménagés et quotidiennement entretenus par les techniciens de l’entreprise EBOMAF.

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« Seulement ce weekend, plus de quatre (4) cas d’accidents se sont déroulés dans notre secteur, ici sur le contournement du carrefour OBENA. Ce sont des accidents qui occasionnent des blessés graves. Ce qui est surtout déplorable, c’est lorsque les femmes revenant du marché avec des taxis-motos se retrouvent dans ces drames et sont gravement blessées. Ça fait grincer les dents, c’est lamentable, c’est écœurant », a confié à l’Agence de presse AfreePress, M. Amouzou Laurent, habitant à Adidogomé Logoté.

 

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Carrefour OBENA, Carrefour Avudé, rond-point Yokoé-catholique, voici les principaux points cités comme repères des cas d’accidents sur les déviations de la route Adidogomé-Ségbé. Et ce sont les motocyclistes qui sont le plus souvent impliqués dans ces accidents. Ils sont souvent présentés comme responsables de la violation du code de la route et surtout, ils sont pointés du doigt comme s’adonnant à l’excès de vitesse.

« C’est regrettable ce que font les motocyclistes sur ces voies. Des dépassements à risque sans tenir compte des côtés, des excès de vitesse alors que les panneaux d’indication sont implantés sur les axes exigeant une limitation de vitesse. Les contournements des ronds-points sont extrêmement violés (…) Ils mettent la vie des pauvres populations en danger (…) Vraiment c’est inquiétant », a déploré pour sa part, un camionneur de la société EBOMAF.

La situation s’aggrave de jour en jour. L’incivisme grandissant des riverains fait trop de victimes. C’est le cas, par exemple, d’un père de famille qui a malheureusement perdu la vie, vendredi 25 février 2022. Celui-ci est tombé dans les caniveaux en construction, lorsqu’il voulait violer un passage interdit. Il est tombé dans le caniveau et son ventre a été percé par les barres de fer installées dans le trou pour soutenir les bétons. C’était l’un des accidents les plus cruels enregistrés sur ce chantier, raconte un témoin de la tragique scène.

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Pour certains, il urge que les autorités déploient un lourd dispositif policier, spécialistes de la sécurité routière, sur le tronçon en chantier et surtout sur les déviations.

« C’est vrai qu’il y a des ouvriers d’EBOMAF qui sont chargés de la sécurité routière mais, ils ne peuvent pas faire l’affaire. Les gens veulent voir des gendarmes avant d’obéir. Donc, il faut que le ministre Yark ordonne le déploiement des éléments de la DSR sur ces déviations. Quand ils vont commencer par sanctionner des gens qui violent les panneaux d’indication, le rond-point et qui refusent de limiter leur vitesse, je pense que les choses vont s’améliorer. Envoyez-nous des soldats pour sauver la vie de nos enfants qui passent par ces chemins chaque jour pour aller à l’école. Trop c’est trop. Même quand on arrose la route, les motocyclistes refusent de faire doucement, et à la moindre erreur, ils glissent et c’est un accident qui est causé parfois impliquant plusieurs autres personnes innocentes. Donc, que la police vienne régulariser la circulation », préconise Da Ablavi, riveraine.

 

 

Long de 10 km, la route Adidogomé-Ségbé, après son exécution, sera dotée de caniveaux, de parking pour bus et taxis. Il est également prévu la construction d’un grand bassin de rétention d’eau dans coin de cette voie.

 

Avec Afreepress