Un maire au centre des emplois fictifs !

 

 

L’avis de recrutement rendu public par le maire de Golfe 5 ne serait qu’une farce. Le recrutement n’est organisé que pour incorporer des proches dans le personnel de la mairie.

 

Depuis quelques jours, un avis de recrutement signé par le Maire de la Commune Golfe 5, Kossi Agbenyega Aboka circule sur les réseaux sociaux.

 

« Dans le cadre de rapprochement de l’administration des administrés, il est recherché pour le compte de la Mairie d’Aflao-Gakli, des agents ayant une belle et lisible écriture pour la tenue des registres d’état civil.

 

Le test est ouvert aux candidats des deux sexes », lit-on dans la partie « contexte et justification ». Les personnes recrutées auront pour missions de « tenir les registres d’actes de mariage, de naissance, et de décès » et d’« organiser le classement, la sauvegarde et l’archivage de documents ».

 

 

Une bonne nouvelle donc sur la transparence dans la conduite des affaires des municipalités surtout que le sieur Aboka, qui avait régné pendant près de deux décennies à la tête de la délégation spéciale du Golfe, n’avait pas habitué ses administrés à ça !

 

Le népotisme et des malversations de toutes sortes étaient la chose la mieux partagée. Au point qu’il a été épinglé dans un long rapport par la Cour des Comptes.

 

Mais comme on le dit, « chasser le naturel, il revient au galop ». Ce recrutement annoncé tambour battant ne serait que du maquillage. De sources bien renseignées, il n’est destiné qu’à intégrer certains jeunes, des proches du maire et de ses adjoints, qui sont déjà en stage dans la Mairie.  « Ce projet de recrutement n’est pas sincère. L’avis a été juste lancé pour donner une certaine légitimité à cette volonté d’incorporer définitivement leurs proches qui ont des contrats de stagiaires.

 

Le ministère de l’Administration territoriale doit suivre ce recrutement de près afin que tous les candidats aient les mêmes chances », confie une source interne.

 

Par ailleurs, il est quand même curieux qu’à l’heure des technologies de l’information et de la communication, on ne passe pas à l’informatisation des actes d’état civil et qu’on veuille encore procéder comme au temps colonial en se rabattant sur des gens qui ont une « belle et lisible écriture ».

Aujourd’hui, il existe beaucoup de jeunes qui excellent dans le développement des applications et qui peuvent aider les mairies à mieux gérer ce domaine. Sinon l’innovation ne consiste pas seulement à porter un chapeau pour aller casser joyeusement certaines constructions.

 

Liberté