Ce projet de loi, à en croire le communiqué sorti à cet effet, «vise à définir les principes généraux régissant les différents modes de transport au Togo, notamment routier, ferroviaire, aérien, maritime, fluvial, lagunaire et lacustre. Son adoption permettra de disposer d’un cadre juridique d’orientation dans lequel tout projet, tout programme dans ce secteur devrait s’inscrire afin de satisfaire les besoins des usagers dans les conditions de sécurité, de sûreté et de mobilité optimales ».
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Il s’agit, pour Kanka-Malik Natchaba, le Secrétaire général du gouvernement, « d’offrir un cadre général structurant qui fixe les principes dans lesquels les activités de transports doivent se dérouler, quel que soit le mode; faire en sorte que l’activité de transports des marchandises et des biens puisse s’exercer dans des conditions qui respectent les standards qui permettent au pays d’être au niveau le plus optimal possible et facilitant des éléments comme l’interconnexion, des modes de développement soucieux de l’environnement et qui respectent les infrastructures et le développement urbain ».
Hasard du calendrier ou coïncidence, ce projet de loi sonne sinon comme une solution, du moins comme un des moyens de prévenir des accidents qui se donnent libre cours sur bien des routes togolaises. Car le lendemain dudit conseil des ministres, un grave accident de la circulation a coûté la vie à 14 passagers sur la route nationale N°1, dans le village de Bako, à 7 km de Wahala (Préfecture de Haho). Il est fait état d’une quinzaine de blessés.
On ne sait à quoi va ressembler le bilan des accidents de route de cette année, mais quand on voit combien il y a d’accidents sur nos routes, il y a gros à parier que ce bilan n’aura rien à envier à celui de l’année précédente où il s’est produit plus de 3000 cas d’accidents soldés par plus de 600 morts et des milliers de blessés. On ne sait pas ce que le Secrétaire général du gouvernement met dans « offrir un cadre général structurant qui fixe les principes dans lesquels les activités de transports doivent se dérouler », mais on peut penser que cela doit passer par un balisage digne de ce nom des routes, assorti d’éclairages nocturnes dont sont privées beaucoup de routes et qui sont sources de nombre d’accidents.
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Nous n’allons pas banaliser le manque de respect du code de la route et les mauvais comportements des citoyens qui sont également pour beaucoup dans ces accidents à répétition, mais la route nationale N°1 a toujours été une route accidentogène. Il n’y a pas d’année où on n’enregistre de mort par dizaines sur cette route. Ce qu’il faut à cette route n’est rien moins qu’un dédoublement.
Avec « Le Correcteur » N°1052