L’autre aspect de la décentralisation au Togo est d’avoir révélé l’ampleur du désastre de la capitale togolaise en matière d’infrastructures, surtout en ces temps de pluies diluviennes. Une situation imputable au régime Rpt/Unir qui, pendant longtemps, a tenu les rênes de la ville de Lomé avant les dernières élections locales qui ont fait basculer certaines communes entre les mains de partis d’opposition.
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La joie de certains partis politiques et autres mouvement de la société civile d’avoir gagné les élections locales en prenant le contrôle de certaines communes de Lomé, a été de courte durée.
Pour cause, ceux-ci se sont rapidement retrouvés en face des énormes chantiers qui leur reviennent. Même si le principe de compétence partagée amène à atténuer une telle analyse, il faut reconnaître qu’aujourd’hui les populations se tournent plus rapidement vers les responsables communaux que le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé et ses ministres dont certains proches et amis, hier présidents de délégations spéciales des villes, n’ont pas pensé à la construction de ces villes.
Ces derniers ont, en effet, laissé pourrir pendant longtemps des situations qui, si elles avaient été abordées plus tôt, n’auraient pas causé les préjudices actuels subis par les populations de Lomé particulièrement. Beaucoup de Maires et Conseillers municipaux ont hérité de « patates chaudes » qu’ils ont des difficultés à tenir entre leurs mains.
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L’une de ces « patates chaudes » est le désengorgement des abords des voies publiques ordonnées par le ministre en charge de l’Administration territoriale, Payadowa Boupkessi, et la réalisation confiée aux mairies.
Ainsi dans l’exécution de cette mesure impopulaire, ce sont les responsables communaux qui ont été bon gré mal gré au devant. Certaines voix avaient dénoncé l’empressement de certains leaders d’opposition, dirigeants de communes à exécuter ladite mesure.
Une autre « patate chaude » se révèle à travers les multiples inondations observées actuellement dans la capitale togolaise : quartiers envahis par des eaux, retenues d’eau qui débordent, routes bitumés impraticables, arbres ou panneaux publicitaires bloquant la circulation. Les maires et conseillers municipaux sont ceux qui sont acculés par les appels de secours des populations. Mais disposent-ils réellement des moyens financiers et matériels pour faire face à ces situations ?
Avec Icilome.com