Confidences : Les filles de Lomé et les tresses !

 

 

 

Les tresses, une histoire de coquetterie ou de style de vie dirait sûrement l’autre, mais le truc est qu’on en trouve sur les têtes de la gente féminine à chaque coin de rue. Combien coûtent-elles? Où trouvent-elles de l’argent pour ce faire, parlant des plus jeunes. Des filles de Lomé à cœur ouvert abordent le sujet sans ambages.

 

Lire aussi: Lomé : cette commune compte plus de vieilles filles célibataires !

 

C’est un secret de polichinelle, les jeunes filles passent le temps à « se faire belle » et justement elles ne négligent pas leur chevelure… On note une variété infinie de tresses, de coiffures, toutes sortes de designs sur les têtes des filles de Lomé en parcourant les rues de la capitale.
Les noms de ces tresses côtoient la coquetterie des designs. Les coûts, comme on peut s’y attendre, varient et chacune y va de sa poche et de ses capacités.
« Je change mes tresses chaque mois… Pour le budget, cela dépend de ce que vous voulez faire…Si vous voulez de vraies tresses, vous pouvez acheter jusqu’à 6 paquets de mèches… », confie Cendrine une étudiante résidant à Forever . « Actuellement ce que j’ai est à 8.000 FCFA. Les mèches à 5.400f…  » a-t-elle ajouté.

 

 

 

Selon Carmella, une élève en classe de Première à Gbadago, le coût dépend des tresses que l’on veut faire. « Nous les jeunes filles, nos tresses coûtent à partir de 3500. Les mèches et l’argent de la coiffure peuvent aller jusqu’à 10.000 francs », a-t-elle confié.

L’affaire des tresses n’est pas mince, pour contourner certains coûts, l’entraide entre en jeu. « Pour les mèches, je paye 3 paquets à 3.500f, pour faire les cheveux j’ai une sœur qui m’aide, je paye parfois des tissages à 2.500… et parfois des défrisants à 1.000 francs » , confie pour sa part, Shine.

 

Dans le lot, il y a de grandes chanceuses comme Esther. « Je me tresse chez ma belle-sœur, donc je connais pas les prix…. Parfois je paies 1.000 francs ou 2.000 francs, rien de cher… », a-t-elle indiqué.

L’argent est le nerf de la guerre. Où trouvent-elles, de l’argent pour ce faire, parlant des plus jeunes. La question vaut son pesant d’or.

 

Lire aussi: Drame : une série de disparition de jeunes filles fait paniquer à Lomé

 

Les témoignages font état entre autre d’économie d’argent de poche. « Moi je ne fais aucune activité qui me permet de trouver cet argent; j’économise ainsi mon argent de poche pour le faire. Je ne trouve pas l’argent quand je veux mais après je le trouve quand j’économise », confie Carmella.

C’est presque le même son de cloche chez Cendrine. « J’économise mon argent de poche pour le faire… C’est un peu difficile mais « Une femme doit toujours rester belle. » Je n’ai pas encore eu de l’aide de quelqu’un, je me débrouille moi même… Si j’ai quelqu’un et qu’il ne me donne rien pour le faire, je vais rien demander. Je me débrouillais avant lui, donc pas de problème! » , a-t-elle déclaré.

 

 

 

Pour sa part, Shine, indique qu’elle se tresse deux fois par mois et paie lui-même ses tresses puisqu’elle ne reçoit pas d’argent de quelqu’un… « J’ai pas de petit ami », lance-t-elle en s’éclatant de rires.

Ainsi, les coûts élevés des tresses n’empêchent pas la gente féminine de « se faire belle ». De l’argent de poches aux petits commerces, elles sont prêtes à garder leur chevelure toujours soignée…

 

Lire aussi: Des pratiques ‘bizarres’ auxquelles sont soumises de jeunes prostituées à Lomé !

 

Interfaxpress