Quelques témoignages glanés méritent d’être relayés afin que des mesures idoines soient prises dans les plus brefs délais, pour que la quarantaine ne soit plutôt une source de propagation de la pandémie du Coronavirus.
Le premier cri de cœur émane d’un togolais revenu de France la seconde quinzaine de mars 2020.
« Une fois arrivé au Togo, nous avons été bloqués pour être confinés pour deux semaines dans un hôtel de la capitale. Ça fait 18 jours que nous sommes en confinés.
Dans cet état de confinement, certains sont venus chercher leurs enfants ou proches sous prétexte qu’ils sont des barons du régime en place. Visiblement nous n’avons pas les mêmes droits. Du moment où tu es un enfant d’un togolais ordinaire ta voix ne peut porter, mieux tu n’as pas droit à la parole. J’élève une vive protestation contre ce traitement de deux poids deux mesures ».
Le deuxième coup de gueule émane du fils d’une maman de plus de 70 ans, diabétique et hyper tendue de son état.
« En provenance d’Europe, la deuxième quinzaine du mois de mars 2020 elle atterrie à Lomé où elle est mise en quarantaine depuis lors dans un hôtel de la place. Deux fois dans la journée, un médecin vient lui prendre la température le matin et le soir. Au prime abord la quarantaine devrait durer quatorze (14) jours. Mais à sa grande surprise, il lui a été annoncé qu’elle va rester plus de temps sans lui préciser de combien de jours ou semaines la quarantaine est prolongée. Au moment où nous transcrivons ce témoignage elle n’a pas été dépistée pour savoir si elle est positive ou négative au Covid 19 ».
Le troisième récit nous vient d’un proche, d’un togolais en provenance d’Europe, qui a vu sa quarantaine prolongée sans aucun préavis ni raison. Il a fallu qu’une source hospitalière l’informe que l’idéal c’est vingt et un jour (21) jours d’isolement. Pour ce proche visiblement dépité,
« Il faut savoir ce que vous faites dès le départ. Des pères et mères de familles que vous retenez à leur retour de voyage sans aucune assurance sur ce que vous faites ».
De sources médicales, en réalité les autorités n’ont pas les moyens d’évaluer les personnes retenues à leur retour, au lieu de le dire clairement ils les gardent alors que pour certains se sont eux-mêmes qui payent leur quarantaine.
De l‘avis de tous, les conditions d’hygiènes sont déplorables. Les draps ne sont pas changés depuis des semaines, pas de serviettes, pas de savons ; le nécessaire manque et les cris de protestation ne font pas bouger les lignes.
A ce jour 73 cas sont confirmés au Covid 19 ; dont 46 actifs, 24 guéris et 3 décès.
Fabbi Kouassi