Dans quoi la BIDC a-t-elle réellement investi depuis sa création ?

 

Avec des engagements nets cumulés de 3,69 milliards de dollars depuis sa création, la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) se positionne comme un acteur incontournable du développement en Afrique de l’Ouest. De l’énergie aux infrastructures routières en passant par des projets sociaux, la BIDC joue un rôle majeur dans la transformation de la région.

 

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En juin 2022, la BIDC a réussi à lever 120 milliards de francs CFA sur le marché de l’UEMOA, établissant ainsi un record en tant qu’entité non-souveraine. En octobre de la même année, le conseil d’administration de la banque a approuvé un financement de 250 millions de dollars pour des projets dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l’énergie, des infrastructures routières et de l’agriculture dans cinq États membres de la CEDEAO. Depuis lors, la banque a continué à injecter des fonds dans la région, soutenant ainsi l’activité économique.

La BIDC, qui suit un plan stratégique ambitieux pour la période 2021-2025, a augmenté son capital autorisé en 2022 pour faire face à la demande croissante de financement du développement en Afrique de l’Ouest. Cette activité intense est caractéristique de la BIDC, qui est habituée à un rythme élevé d’opérations.

Depuis sa transformation en 1999 à partir de l’ex-Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement de la CEDEAO créé en 1975, la BIDC a augmenté ses engagements nets cumulés de plus de 2000 %, passant de 162,5 millions de dollars en janvier 2004 à 3,69 milliards de dollars à la fin de 2022. Ces engagements ont soutenu plus de 294 projets dans divers domaines à travers la région, malgré un environnement macroéconomique et sécuritaire parfois difficile.

Près de la moitié des engagements de la BIDC, soit 49,9 %, ont été orientés vers le secteur des infrastructures. Cette approche est en parfaite synergie avec la mission de la banque de catalyser le développement durable dans la région, car le développement des nations passe par le développement des infrastructures.

 

La BIDC ne se limite pas aux infrastructures ; elle soutient également les services (26,03 %), le développement social (7,76 %), le développement rural (11,91 %) et l’industrie (4,39 %). Les principaux bénéficiaires de ses interventions sont la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Ghana, le Bénin et le Nigeria, en raison de la taille et de la complexité de leurs économies au sein de la CEDEAO.

La BIDC donne la priorité à l’énergie, car elle est essentielle pour toute activité économique. Elle investit massivement dans des projets d’interconnexion électrique régionale, de centrales thermiques et d’énergie solaire pour répondre aux besoins énergétiques de la région. Elle soutient également le développement des infrastructures de transport, notamment des routes inter-États et des aéroports, afin de favoriser l’intégration entre les États membres et de stimuler le commerce.

 

La banque ne néglige pas la santé, l’éducation ni le secteur privé. Elle finance la réhabilitation des centres de santé, la construction d’universités et le développement des services de télécommunication. Elle appuie également des projets industriels, contribuant ainsi à la création de richesse.

En finançant une gamme variée de projets de développement, la BIDC joue un rôle central dans la transformation économique et sociale de l’Afrique de l’Ouest, mettant en œuvre sa vision de développement durable au service des communautés de la région.

 

 

Avec Togoweb