Dernière minute : Décès d’un Chef d’État Africain !

 

 

 

 

Les rumeurs sur son état de santé allaient de bon train depuis quelques semaines. Le président de la Tanzanie John Magufuli, alias, « le bulldozer », est mort mercredi 17 mars 2021. Annonce faite à la télévision nationale par sa vice-présidente  Samia Suluhu Hassan.

 

 

 

Absent de la scène publique depuis le 25 février dernier, John Magufuli, a rendu l’âme à l’âge de 61 ans. Les autorités tanzaniennes parlent de décès des suites de problèmes cardiaques, tandis que l’opposition évoque une mort de la forme grave du covid-19.

 

« C’est avec une grande tristesse que je vous annonce qu’aujourd’hui, le 17 mars 2021, à 18 heures au soir, nous avons perdu notre chef John Pombe Joseph Magufuli décédé des suites de complications cardiaques à l’hôpital Mzena de Dar es Salaam, où il était soigné. Il a été hospitalisé à partir du 6 mars au centre de cardiopathie de Jakaya Kikwete, lorsqu’il a développé des complications cardiaques chroniques qui le troublent depuis dix ans », a déclaré la vice-présidente de la Tanzanie.

Il avait nié l’existence du covid-19 affirmant que son pays était protégé par Dieu. Fervent catholique, Il demandait constamment à sa population de prier pour être guérie du mal.

 

 

 

 

John Magufuli était le cinquième président de la Tanzanie depuis son indépendance en 1961. Il est élu président pour la première fois en octobre 2015, avec 58% des voix. Il succède alors à Jakaya Kikwete. Il avait entamé en 2020 son deuxième mandat, qu’il ne va d’ailleurs pas continuer.

Avant d’accéder à la magistrature suprême, John Magufuli, issu d’une famille modeste et diplômé de chimie, est plusieurs fois ministre, à partir du début des années 2000. Il se voit notamment confier les portefeuilles de l’Élevage et de la Pêche, du Logement ou encore des Travaux publics.

 

 

 

Il est surnommé « tinga tinga », « bulldozer » en swahili, en référence aux programmes de construction qu’il met en œuvre. En tant que chef de l’État, il promet de lutter contre la corruption, de développer le pays et son économie et lance de grands travaux. Il se distingue par une action résolue en faveur des plus pauvres. Cette forme d’empathie, il a voulu la démontrer aussitôt investi, prenant toute une série de mesures drastiques et allant même jusqu’à diviser son propre salaire par quatre, devenant l’un des chefs d’État africains les moins bien payés. C’est dans l’éducation et la lutte contre la pauvreté que seront investies les sommes qui, auparavant, s’évaporaient dans la fraude fiscale.

Un deuil national  de 14 jours à été décrété dans le pays.

 

Oréole