La gestion très décriée des biens de Augustino Pa de Souza par la majorité des 29 lignées reste toujours d’actualité. Le vendredi 15 octobre dernier, devant la presse, George Kavege, le représentant d’une des lignées de cette figure emblématique de la lutte pour les indépendances est revenu à la charge.
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Dans son réquisitoire, M. Kavegue, avant d’en appeler à la diligence du Président de la Cour suprême a, de nouveau, fustigé la mauvaise foi dont fait preuve l’administrateur liquidateur de cette succession, Me Madje Aquereburu d’Almeida.
C’est le statu quo dans l’affaire de succession d’Augustino Pa de Souza, des années après décision de la justice ordonnant la liquidation des biens. À ce jour, les héritiers n’arrivent guère à opérer la liquidation. Au cœur de cette situation bien fâcheuse, la notaire désignée, Maître Madjé Aquereburu d’Almeida qui a tous les pouvoirs d’administration et de gestion de ce patrimoine pour le partage de cette succession. Malheureusement, dénonce Georges Kavegue, l’un des petits fils et héritiers reconnus, celui-ci, par la ruse et les moyens peu orthodoxes fait obstruction à la procédure qui a du mal à aboutir.
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«C’est une situation de justiciable insupportable à vivre. Il s’agit d’un cas très simple mais nous avons dans certaines corporations de notre pays, quelques brebis galeuses qui veulent prendre en otage. Au-delà de ce que nous sommes en train de dire, ce sont des vies humaines qui ont des droits mais auxquels elles n’arrivent pas à avoir accès. Tout simplement parce que certaines personnes investies de pouvoir de l’autorité publique, se sentent au-dessus des lois», a déclaré M. Kavegue. «La succession de notre arrière-grand père n’est pas sa propriété. Elle est notre préposée au sens du droit. Elle travaille pour nous et ne doit pas faire sa volonté ou ce qui lui plait avec les membres de notre famille», a-t-il poursuivi en fustigeant le comportement de Me Madje Aquereburu qu’il dit refuser de faire les compotes.
« Pourquoi madame Madjé Akérebourou d’Almeida ne veut pas respecter le cadre légal ?», s’est demandé, visiblement remonté, M. Kavegue. «Nous avons esté une action en justice contre elle pour détournement de fonds et abus de confiance. Quand l’argent de la succession se retrouve sur son compte personnel, vous comprenez pourquoi elle ne veut pas faire des comptes. Cette notaire appartient à une corporation. Nous voulons faire un appel à la chambre des notaires qui est une grande institution pour que la notaire comprenne que la propriété Augustino de Souza n’est pas sa propriété privée. Au-delà de notre cas, plein d’autres familles sont dans ces cas. C’est le lieu d’en appeler au Président Yaya pour que cette succession, qui traîne depuis, puisse être liquidée par une décision. Telle est la demande très très forte de la succession Augustino de Souza dans sa grande majorité. Que la loi soit appliquée pour que la succession soit liquidée. Il y a des contacts qui sont pris. La famille s’organise pour le rencontrer », a informé George Kavege.
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Outre la notaire, M. Kevege pointe également du doigt accusateur, le juge Esse qui, dit-il, se montre visiblement flexible pour avoir renoncé à son devoir, celui de rendre une décision d’avaliser ou interrompre le processus en cours que les héritiers trouvent illégal et donc exigent, par conséquent, un nouveau processus qui soit conforme à la loi.
« Le juge estime que le fait que son nom ait précédemment cité dans la presse dans ce dossier n’est pas de son goût, car cela a donné l’impression comme si on l’accusait», a expliqué à la presse, Georges Kavegue.
Trouvant complexe l’affaire malgré la force de la loi, le petit fils de Augustino Pa de Souza s’en remet à un ultime arbitrage, celui du Président de la Cour Suprême, le Juge Abdoulaye Yaya dont la dernière sortie est saluée à sa juste valeur par les héritiers, car défendant la cause du droit. Celui de mener une lutte acharnée contre des juges indélicats qui jettent de l’opprobre sur l’appareil judiciaire togolais.
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Pour finir, M. Kavegue a expliqué la motivation de la famille biologique de Augustino Pa de Souza qui, dit-il, ne demande qu’une seule chose. Que la loi togolaise soit appliquée dans le cadre de la succession. Ainsi, précise ce dernier, «Il s’agit pour nous de mettre à contribution les autorités du pays afin qu’elles se penchent définitivement sur cette question. Ceci, afin que des actions vigoureuses soient prises à toutes fins utiles aux héritiers des biens du patriarche».