Le procès de l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba s’est poursuivi au Palais de Justice du Tribunal de Grande Instance de Lomé, avec trois témoins clés appelés à la barre dans la soirée du lundi 30 octobre 2023.
Ces témoignages ont révélé des éléments intrigants qui ont contribué à la complexité de l’affaire et à la difficulté de faire la lumière sur cet assassinat jusqu’à présent. Lire aussi : Education : A quoi devrait servir réellement le congé de détente pour les apprenants ? Le premier témoin, le soldat de première classe Solim Assimti, qui était le cuisinier particulier du Col Madjoulba, a décrit ses activités pendant la nuit du 3 mai jusqu’au petit matin du 4.
Il a souligné avoir entendu un bruit suspect près des manguiers derrière le bureau du Chef Corps, mais qu’il n’y avait pas prêté une grande attention, car d’autres soldats regardaient un film sous une paillotte. Il a également mentionné avoir remarqué le départ du chauffeur Songui avec sa moto avant ce bruit, et avoir découvert le corps du Colonel Madjoulba le matin avec une blessure au cou. Le deuxième témoin, le Colonel Athafai Tchangani, qui a pris la relève en tant que Chef Corps du BIR après le décès du Colonel Madjoulba, a démenti toute implication ou connaissance d’une enquête parallèle menée par l’USM et des cérémonies mystiques organisées dans ce contexte, soulignant qu’elles étaient menées de manière illégale.
Le troisième témoin, Konami Kotchekpa, Chef secrétaire du 1er BIR, a exprimé ses doutes concernant les déclarations de la secrétaire, notamment en ce qui concerne sa prétendue incapacité à entendre la détonation en raison de la proximité de son bureau avec celui du Colonel Madjoulba. Lire aussi : Défaite polémique de Francis Ngannou: Mike Tyson monte au créneau Par ailleurs, des experts ont discuté de l’état psychologique des accusés, soulignant l’impact potentiel de leur état sur leurs déclarations, en particulier celles de la secrétaire, qui, selon les experts, aurait été traumatisée par l’incident.
En marge du procès, des spéculations concernant la mort en détention d’un huitième prévenu clé, Alliangue, suscitent des interrogations. La possibilité d’un suicide a été évoquée, et de nombreuses voix s’élèvent pour demander que le tribunal aborde le cas de ce soldat mystérieux décédé en détention, considéré comme une pièce maîtresse de cette affaire.
Ces développements soulèvent des préoccupations majeures quant à la complexité de l’affaire et à la nécessité d’une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cet assassinat troublant.
Avec Togoweb