Pour cause d’inondations à intervalles réguliers, le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko, a fait fermer trois établissements scolaires via un arrêté en date du 7 juin dernier. Il s’agit du CEG Nyékonakpoè, du Jardin d’Enfant Public (JEP) de Totsi dans le canton d’Aflao-Gakli et de l’École primaire publique (EPP) Totsi également dans le canton d’Aflao-Gakli. L’arrêté précise que les élèves inscrits au CEG Nyékonakpoè sont réaffectés à la rentrée scolaire 2022-2023 dans le lycée Nyékonakpoè, le CEG des Étoiles et le Lycée Tokoin Solidarité. Ceux inscrits au JEP de Totsi iront au JEP Batomé, JEP Gakli et JEP Soviépé. Quant aux élèves de l’EPP Totsi, ils iront suivre leurs cours dans l’EPP Batomé G/A, EPP Batomé G/B, EPP Agbalépédogan G/A, EPP Agbalépédogan G/B, et dans les 3 groupes d’EPP Soviépé.
Cette fermeture provisoire décidée avec l’accord des autorités municipales sera une façon de repenser la lutte contre les inondations qui ont toujours mis à rude épreuve plus d’une école dans Lomé. Le CEG Nyékonakpoè constitue à lui seul un cas alarmant, dans la mesure où aux inondations se joint chaque année une insalubrité jamais démentie. Mais ce qui nous préoccupe ici, c’est la question de la répartition des élèves dans les écoles d’accueil où la question d’effectif se posera certainement. On n’oublie pas que certaines classes frôlent voire dépassent le nombre 100, ce qui déjà en soi n’augure rien de bon. On espère seulement que les établissements seront construits le temps du déménagement. Une autre paire de manches. Mais on aura beau dire, les inondations qui sont causes de cette erreur de casting pas agréable pour les apprenants, n’est qu’une belle excuse trouvée par le pouvoir valétudinaire pour faire passer son propre laisser-aller en matière de politique éducative tout sauf qualifiée.
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L’état catastrophique où gît l’éducation nationale telle que pilotée par la dynastie Gnassingbé saute aux yeux depuis bien longtemps. Abstraction faite des grèves à répétition avec leur lot d’emprisonnements sans rime ni raison, ces établissements à l’abandon sont à l’image de beaucoup d’autres situés à l’intérieur du pays et qui brillent par une absence inquiétante d’infrastructures. Pendant que le fils du père se pique à l’international d’impulser la dynamique de développement à son pays, on trouve dans ce même pays des villages où les enfants attendent leur douzième année pour parcourir des kilomètres et rallier une école trop distante pour être fréquentée par les plus jeunes. Que dire de ces villages où les bureaux des enseignants sont partagés avec les animaux de la basse-cour ? N’allons pas chercher midi à quatorze heures : l’État a pris le parti de sacrifier l’école publique sur l’autel d’un plan national de développement qui, quoiqu’à son terme, a du mal à convaincre. Voilà où mène une longévité au pouvoir dénuée de vision.
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info