La descente spectaculaire des forces de défense et de sécurité au domicile d’Agbeyome Kodjo le 21 avril dernier continue d’intéresser plusieurs acteurs.
Si le maître des lieux et certains de ses compagnons de lutte ont été remis en liberté quelques jours après leur arrestation, 16 militants sont encore dans les liens de la détention. Inadmissible pour plusieurs organisations de la société civile qui viennent de saisir Puis Agbetomey, le garde des sceaux.
Seize (16) militants de la Dynamique Mgr Kpodzro ont été déposés à la prison civile de Lomé et parmi ces derniers onze (11) ont été jugés et condamnés le 2 juin 2020 à douze (12) mois de prison dont huit avec sursis. Le procès s’est tenu en l’absence de leurs avocats.
Leur tort, selon la Convention Républicaine pour l’Apaisement et la Réconciliation au Togo (CRART), un regroupement de plusieurs Organisations de la sociétés civiles, est de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, parce qu’il n’a jamais été question qu’ils soient arrêtés.
Dans une lettre adressée au ministre de la justice, la Convention Républicaine pour l’Apaisement et la Réconciliation au Togo (CRART) exprime son indignation.
Le Coordonnateur de cette organisation, Kao Atcholi dénonce une violation des dispositions de l’article 14 du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP).
«… la CRART constate une énième fois une instrumentalisation à outrance de la justice togolaise à des fins politiciennes et s’inquiète des conséquences dévastatrices de ce comportement sur le processus de réconciliation conformément aux recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation », écrit l’ex-soldat.
La CRART demande à Pius Agbetomey de prévenir les violences à caractère politique et les violations des droits de l’homme « en recadrant les juges dans le strict respect de la loi ».
Partant, l’organisation exhorte le ministre à « faire libérer les personnes arrêtées lors de l’interpellation de Monsieur Agbéyomé KODJO et tous les autres détenus politiques encore en détention dans les prisons du Togo ».
Cela participera de l’apaisement dans le pays, estime Kao Atcholi qui exhorte par ailleurs le gouvernement à « l’ouverture d’un dialogue franc et sincère avec tous les acteurs nationaux et ceux de la diaspora en vue de dénouer la tension qui divise les togolais ».
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