Les rues de Lomé vont accueillir du monde à partir de la mi-octobre prochain. En premier, ce sont les “Femmes Pyramides” qui ont fait connaître leur intention de battre les pavés de Lomé pour protester contre une série de sujets. La manifestation est annoncée pour lundi, pour une semaine, du 12 octobre au 17 octobre 2021.
Entre autres revendications, elles parlent de vie chère et de harcèlement judiciaire à l’égard des politiques. Elles entendent par cette manifestation dénoncer la situation sociale actuelle marquée par la vie chère, le “manque de sensibilité des autorités togolaises à la souffrance des Togolais”, elles demandent la suppression des dernières augmentations opérées sur les prix de l’essence, des péages et l’électricité, une augmentation à 50 000 F CFA du SMIG, l’instauration de mesures sociales urgentes, la libération des prisonniers politiques…
Le regroupement sera imité quelques jours après, par le Front citoyen Togo Debout, qui était en hibernation politique depuis la dernière élection présidentielle. Ce Front, dirigé par Dr David Dossey, indique sort de son retrait et veut également descendre dans les rues de Lomé à partir du lundi, 23 octobre prochain dans le but de faire entendre sa voix. Cette fois-ci, c’est pour porter les revendications du juge et président de la Cour Suprême, Abdoulaye Yaya.
« Le mouvement, à travers cette rencontre avec les populations de Lomé et de ses environs, veut informer et sensibiliser sur les derniers développements de l’actualité sociopolitique du Togo », fait savoir dans une note, le Front citoyen Togo Debout.
Cette manifestation prendra la forme d’un meeting dit “géant” pour, disent les premiers responsables de ce regroupement, va marquer la reprise des activités d’éveil, de veille et d’alerte des Togolais de ce front. Mais le principal objectif de cette sortie, tiennent–ils à faire savoir, est de venir en soutien aux dénonciations du président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour une lutte contre la corruption et les scandales dans le corps de la justice.
Lire Aussi : Interview de Faure Gnassingbé à la presse togolaise : « Si nous passons à l’ECO, nous adopterons les critères de l’ECO »
Il faut rappeler que le juge Abdoulaye Yaya avait fustigé dans un rapport, les comportements de ses collègues juges et auxiliaires de justice et dénoncé “l’effroi, le doute et le discrédit” que ceux-ci jettent sur le corps de la justice dans son ensemble. “Le juge qui est gourmand et cupide n’a pas sa place dans la magistrature… Les juges font du business et rackettent les citoyens… S’il en est ainsi, le juge participe à l’insécurité judiciaire au Togo », avait-il dénoncé s’attaquant sans les nommer, à certains magistrats qui selon lui, ont ouvert des officines en leur domicile, tenant lieu d’appendices ou de tribunaux annexes.
©AfreePress