Gouvernement : l’UFC absent et mécontent !

 

 

L’Union des Forces de Changement (UFC) est doublement déçue. Le parti politique de Gilchrist Olympio ronchonne pour sa non-participation au gouvernement de Victoire Tomégah-Dogbe après son éjection de celui de Klassou II malgré l’accord RPT-UFC. De plus, le Détia conteste la sortie médiatique de Charles Kondji Agba lors de laquelle ce sage d’UNIR imputait la situation actuelle aux malentendus internes de l’UFC. Des cadres UFC critiquent le retour au régime du « winner takes all », en déphasage avec le discours de l’ouverture.

 

 

C’est Dr Foly Gada Ekue qui fait part de l’indignation de l’UFC au sujet de la composition du nouveau gouvernement togolais. Le Conseiller politique du président national de l’UFC répond à Charles Kondji Agba qui a imputé l’absence de l’UFC dans l’exécutif aux problèmes internes du parti.

 

En effet, le délégué national des sages du parti Unir déballe que l’UFC n’est pas présente dans le gouvernement à cause de l’échec des tractations qui ont eu lieu, une situation due aux malentendus internes au parti.

 

Pour Dr Ekue, la déclaration de l’ancien ministre est relativement grave au point de susciter maintes réflexions dans l’Etat-major de l’UFC.

 

 

 

 

« M. Agba voudra-t-il peut-être nous dire avec qui et quand les tractations dont il parle ont eu lieu et qui aurait dit « oui » et « non » pour la participation de l’UFC à cet exécutif … puisque nous avons d’autres données », a-t-il écrit sur sa page facebook avant de se demander «  Par ailleurs, lorsqu’il déclare « qu’on ne peut forcer personne », on se demande pourquoi eut-il été nécessaire que l’on contraigne l’UFC à participer à l’exécutif, alors que l’accord politique (que d’ailleurs certains parmi nous s’escriment toujours à défendre au bénéfice de la stabilité du pays) le dispose, tant dans sa version originale que dans celle révisée de Milan? ».

 

 

Caducité de l’accord politique ?

Foly Gada Ekue reconnait que les divergences de vue politique ou idéologique au sein de l’UFC sont une réalité. Mais, répond-il, elles sont la norme au sein de tout parti politique et ne pouvaient pas être utilisées comme une ressource par le partenaire pour justifier, l’absence de l’UFC dans cet exécutif.

« Et au-delà de cet exécutif qui n’est que conjoncturel, l’UFC devrait-elle de par ce précédent se préparer à prendre acte de la caducité de fait de l’accord politique !? », s’interroge-t-il.

 

 

 

Au sujet de la configuration du gouvernement même, Dr Ekue et l’UFC soulèvent que contrairement à l’idée de gouvernance de concertation qui a prévalu dans le message politique d’Unir lors de la campagne présidentielle de février 2020, ce gouvernement semble n’avoir qu’une seule couleur politique. « C’est le retour au régime du « winner takes all » », selon eux.

Cependant, se consolent-il, vu les profils et les compétences de cette nouvelle équipe gouvernementale, en l’occurrence la présence d’universitaires expérimentés qui ont tous fait leurs preuves, ce choix politique est peut-être le plus judicieux pour ce moment particulier marqué par de grandes attentes économiques et sociales des populations.

 

 

TBN