Grand banditisme : Des civiles et des militaires Camerounais arrêtés à Lomé avec des armes

 

 

Le Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a présenté mercredi 27 mai 2020 à la presse, cinq (5) individus de nationalité camerounaise arrêtés le 20 mai 2020 à Lomé (Agoè-Nyivé Anyonmé) pour possession d’armes et tentative de braquage.

 

 

Il s’agit des nommés : N’Tanga Mongo Clément alias Tony (le cerveau de la bande), Ewondjo Elé Serge, Omarou Abou Fadil, tous deux des agents des forces armées camerounaises, Amadjoba Aboubacar alias Ibrahim et Kaméni Kevin.

 

Selon le récit des faits livrés aux médias par la police togolaise, ces malfrats armés de deux pistolets automatiques étaient à bord d’une voiture et avaient pris en filature un homme d’affaires de nationalité togolaise qui était au volant de sa voiture dans le but de la lui retirer.

 

 

Le groupe a suivi leur cible jusqu’au quartier Cacavéli où la victime va réussir à les échapper.

 

Alertée, la police se met aux trousses de ces individus qui finalement ont été appréhendés trois semaines plus tard, soit le 20 mai 2020 au quartier Agoè-Nyivé Anyonmé (Lomé).

 

 

« Lors de la perquisition de leur domicile, les enquêteurs retrouvent et saisissent deux pistolets automatiques dont un avec son chargeur garni de 6 cartouches de calibre 9 mm. La poursuite des investigations nous a permis de savoir que le cerveau du groupe est le nommé N’Tanga Clément alias Tony, se disant homme d’affaires et revendeur de voitures. Il a reçu une avance de 36 millions de FCFA d’un commandant de l’Armée camerounaise en service à la présidence camerounaise pour livrer un véhicule de marque Mercedez G5 qu’il devait acheter au port de Cotonou.

 

 

Tony contacte le nommé Omarou Abou Fadil, sergent de l’armée camerounaise pour que celui-ci lui trouve une arme pour sa sécurité durant le voyage. Ce sergent contacte à son tour, un soldat de l’armée, magasinier d’armes de la brigade générale de Yaoundé qui accepte de soustraire du magasin, un pistolet automatique contre la somme de 700.000 F Cfa la semaine.

 

Après deux semaines, l’arme louée n’est pas rapportée et à la suite d’un contrôle de routine, le soldat qui ne pouvait pas justifier de l’absence du pistolet est mis aux arrêts. Son complice Omarou Abou Fadil, déserte alors l’armée avec son complice Ewondjo Elé Serge. Les deux militaires se lancent à la poursuite de Tony afin de récupérer l’arme. Ils le retrouvent au Bénin. Ce dernier réussit à les convaincre de venir au Togo pour commettre des braquages », a confié à la presse, Douti Yendoubé, Commandant de la Brigade de recherches et d’investigations de la DCPJ.

 

 

De leur côté, les accusés reconnaissent les faits mais les relativisent. Ils indiquent avoir été bloqués à Lomé par la fermeture des frontières alors qu’ils étaient à la quête de ladite voiture pour achat. Ils auraient alors décidé de rechercher la marque de ce véhicule dans rue et de braquer son propriétaire afin d’honorer leur engagement.

 

AfreePress