lls sont 344 à être radiés de l’armée suite à une réforme ou une désertion. Dans le lot des éléments accusés de désertion, il y a ceux dont les cas méritent de véritables enquêtes. C’est le cas de l’adjudant Faré Djawéni dont la famille rejette la thèse de la désertion.
Dans notre précédente parution, nous avons évoqué les récents mouvements enregistrés au sein des Forces armées togolaises (FAT).
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Il s’agit de la nomination, à travers l’arrêté N°21-00051/MINARM/CAB/21, du Lieutenant-colonel Manzama-Esso Kilimou à la tête de l’Ecole de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT). Il remplace à ce poste le Colonel Apollinaire Essodina Katanga qui va désormais officier comme Commandant du Génie Militaire. Il y a eu aussi la radiation, le 22 janvier 2021, de 344 militaires.
La décision prise par le ministre des Armées, Mme Essossimna Marguerite Gnakadé porte le N°21-00032/MINARM/CAB/21 et est relative à la réforme et radiation des militaires des contrôles des forces armées togolaises.
Nous avons parcouru la liste de ces militaires qui ne servent plus depuis quelques années pour les uns, quelques mois pour les autres. Au numéro 253, nous lisons Faré Djaweni, Adjudant, N° matricule 3282G appartenant au corps de la Gendarmerie nationale dont la date de désertion inscrite est le 12 août 2020.
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Si ce nom a retenu notre attention, c’est parce que jusqu’à ce jour, il y a deux versions sur l’absence prolongée de l’adjudant. « Flash Gendarmerie : Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux, l’Adjudant FARE Djawé de la Brigade des recherches de gendarmerie à Kara n’est pas porté disparu. Il s’agit d’une désertion des rangs après avoir abandonné sa tenue de travail », a indiqué, le 17 août 2020 la Cellule de communication de la Gendarmerie nationale togolaise.
Cette sortie, comme on pouvait le comprendre, fait suite aux déclarations des proches de l’adjudant. Intervenant sur une radio de la place, le frère du gendarme a rappelé ses dernières activités, notamment son hospitalisation dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, sa libération et son retour au service d’où il n’est plus revenu.
« L’adjudant Faré a été placé en quarantaine au même moment que deux autres de ses collègues en poste à la brigade de Kara. C’est durant leur séjour à l’hôtel de France qu’il a été libéré alors que ses camarades y étaient encore. Pourquoi la gendarmerie ne dit pas des autres qu’ils ont tenté une désertion puisque tous ont laissé leurs treillis et rangers dans leur bureau avant d’aller en quarantaine», a déclaré le frère de l’Adjudant.
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Pour lui, le gendarme, après avoir accompli 26 ans de service et à quelques mois de sa retraite n’avait aucune raison de déserter les rangs. Pour mettre fin à ce débat, la Gendarmerie devrait ouvrir une véritable enquête, déterminer les circonstances réelles de la « désertion » de l’adjudant et situer les responsabilités. Rien de cela n’a été fait. En tous cas, l’opinion n’a pas été informée de telles démarches.
Des Faré Djawéni, il en serait légion. Des sources ont dénombré de nombreux cas de ces militaires, gendarmes et policiers qui ont disparu sans laisser de traces. Souvent, l’alerte de la disparition est donnée par les proches des « déserteurs » qui, s’inquiétant de leur trop longue absence, appellent au secours.
Que fait la Gendarmerie suite à ces alertes ? Sans doute pas grand-chose. Dans le cas de l’adjudant Faré Djawéni, la Gendarmerie s’est contentée d’un tweet pour démentir les déclarations de la famille. Nous trouvons que ce n’est pas assez.
Liberté N°3322