Militaire. Voilà un métier qui passionne peu par les temps qui courent dans plusieurs pays africains dont le Togo. Au pays de Faure Gnassingbé, les bavures répétitives et abus de pouvoir sur les populations ont fini par écorcher l’image des hommes en treillis.
Depuis le début du couvre-feu mis en place pour endiguer la propagation du Coronavirus par exemple, pas un seul jour ne passe sans que ne soient signalés des cas de « sauvagerie » perpétrés par les militaires sur les citoyens.
Outre leur image généralement associée à la barbarie et à l’incultisme, il faut ajouter les conditions de travail souvent pénibles des militaires au Togo.
Dans le cas de cette période de couvre-feu par exemple, ceux qui sont déployés dans les rues patrouillent toute la nuit sans grande protection en pleine pandémie alors qu’ils peuvent être amenés à être en contact avec des personnes dont ils ignorent le statut sanitaire.
Malgré ce gros risque, leur rémunération n’est guère reluisante. A en croire un article de Jeune Afrique publié en 2016, la majeure partie des militaires de rang qui ne sont pas des hauts gradés au Togo touchent un salaire mensuel qui tourne autour de 80 000 francs CFA (123 euros).
En janvier 2018, le magazine français Lettre du Continent a révélé de nombreux cas de suicides au sein de l’armée togolaise. Les premiers responsables de la grande muette n’ont jamais réagi à cette information.
Nisha