L’église catholique de Bè-Kpota a été profanée au cours de ce mois de janvier 2024. Un individu non identifié a pris le vilain plaisir de déféquer dans la caisse des quêtes. En d’autres mots, le quidam a fait ses selles dans la caisse servant à recevoir les cotisations et autres dons des fidèles catholiques.
Le choc est grand dans le quartier Bè-Kpota depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle. Un messager public muni d’un mégaphone a été appelé pour porter l’information à l’endroit des habitants et mettre en garde. Le message véhiculé dans la nuit de ce mardi 23 janvier a été clair : ” celui qui prend plaisir à venir déféquer au sein de l’église est invité à arrêter cet acte ignoble. Par conséquent, il répondra devant la justice le jour où il sera interpellé”.
Une affaire mystique ?
Nous avons approché plusieurs personnes concernant cette affaire. Apparemment, cet acte n’aurait rien d’anodin. Les habitués du mysticisme pourraient être derrière ces types d’actes profanes. Est-ce un message adressé à ses premiers responsables ? Et quel peut bien en être le sens ? Est-ce juste une provocation vis-à-vis du clergé ? Que gagnerait une personne pleine de bons sens à souiller la maison de Dieu ? Ces interrogations demeureront tant qu’aucune révélation divine ou aucune enquête ne fournira de pistes.
“Il est fort probable que ce soit des gens des sectes qui fassent des choses comme ça. En tout cas, celui qui a fait ça ne peut pas dire qu’il ou elle n’a pas trouver d’endroit pour faire ses besoins. C’est probablement pour une raison mystique”, a affirmé de son côté une riveraine visiblement peinée par cette situation.
Selon nos informations, l’église a été profanée deux fois auparavant. Décidément, nous expliquent des femmes du quartier, il y a des gens qui veulent bien s’attaquer aux prêtres.
En faisant un tour du côté de l’église la nuit du 24 janvier, on s’est rendu compte que les lumières étaient éteintes en son sein. La demeure du Christ a été souillée par un individu, obligeant les fidèles à aller prier ailleurs que le lieu habituel.
Une messe de réparation en vue…
Une messe de réparation devrait avoir lieu très bientôt. En tout cas, c’est ce que prévoit la tradition de l’église catholique. Il faut faire une messe célébrée selon le droit canonique lorsqu’une « action gravement injurieuse » est commise dans un lieu sacré et que les fidèles y voient matière à « scandale ». La messe de réparation est prescrite par le Code de droit canonique de 1983 dans le livre IV, troisième partie, titre I, canon 1211. ” Les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l’Ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu’il ne soit pas permis d’y célébrer le culte tant que l’injure n’a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques”.
Le Code de droit canonique de 1917, en vigueur de 1918 à 1983, se montrait plus spécifique (livre III, partie II, section I, titre IX, canons 1172 et suivants) : “Une église est profanée par les actes énumérés ci-dessous, pourvu qu’ils soient certains, notoires et aient été posés dans l’église : 1° Le délit d’homicide ; 2° L’effusion de sang grave et injurieuse ; 3° Les usages impies ou sordides auxquels l’église a été affectée ; 4° L’ensevelissement d’un infidèle ou d’un excommunié frappé par sentence déclaratoire ou condamnatoire. Dans l’église profanée, avant qu’elle soit réconciliée, il est défendu de célébrer les offices, d’administrer les sacrements et d’ensevelir les morts. Si la profanation se produit pendant les offices divins, ceux-ci doivent cesser aussitôt ; si c’est avant le canon de la messe ou après la communion, la messe doit être interrompue ; autrement le prêtre doit poursuivre la messe jusqu’à la communion. L’église violée doit être réconciliée le plus tôt possible, selon les rites décrits dans les livres liturgiques approuvés. S’il y a doute que l’église soit violée, elle peut être réconciliée “par prudence”. “