Le Togo, classé parmi les 10 pays plus pauvres au monde (Banque Mondiale, 2016) et 14-ième pays le plus malheureux au monde (Indice du bonheur de l’ONU, 2021), est confronté depuis plusieurs décennies à une longue et grave crise sociopolitique exacerbée par la crise postélectorale consécutive à la présidentielle du 22 février 2020 avec un bicéphalisme politique à la tête de l’État. D’un côté, le Gouvernement légitime présidé par le véritable vainqueur du scrutin, Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, et de l’autre, le gouvernement illégitime et de fait soutenu par la communauté internationale, et présidé par Faure Essozimna Gnassingbé.
Plusieurs formations politiques de l’opposition dont certaines en lice et les principales organisations de la société civile togolaise ont reconnu par des communiqués officiels la victoire du Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo à l’instar de l’ancien Sous-Secrétaire d’État américain aux affaires africaines, M. Herman J. Cohen qui a même félicité à travers un tweet le Président démocratiquement élu.
Malheureusement un triple coup d’État électoral, militaire et judiciaire sur fond de répression des populations et de graves atteintes aux droits de l’Homme attestées par le rapport 2020/21 d’Amnesty International permet à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir contre la volonté de l’écrasante majorité du Peuple togolais qui se retrouve dans le combat du Patriarche de la Nation âgé de 91 ans, l’archevêque émérite métropolitain de Lomé, SE Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, leader spirituel de la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro, un regroupement de formations politiques et d’organisations de la société civile). Contraint à l’exil depuis juillet 2020, Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, ancien Président de l’Assemblée nationale et ancien Premier Ministre togolais, candidat de la DMK à la présidentielle du 22 février 2020, mène un combat diplomatique implacable en vue du transfert pacifique du pouvoir et l’implémentation de son projet de société caractérisé par le triptyque Transition-Constituante-Refondation du Togo.
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Pour rappel, au lendemain du décès de son feu père, Eyadema Gnassingbé, le 05 février 2005, Faure Essozimna Gnassingbé s’est emparé du pouvoir à la suite d’un triple coup d’État militaire, constitutionnel et électoral, et dirige le Togo d’une main de fer. Malgré les rapports défavorables des institutions internationales sur la protection des droits humains au Togo, les réseaux mafieux permettent à la plus vielle dictature d’Afrique de bénéficier des soutiens financiers et politiques de l’UE en violation de l’article 96 des Accords de Partenariat ACP-UE et contrairement au projet de résolution 2019/2518 (RSP) B8-0067/2019 du Parlement Européen sur la situation au Togo.
Ainsi malgré les graves irrégularités et les violations massives des droits humains, la France, l’Allemagne et l’UE ont accepté d’avaliser le triple coup d’état électoral, militaire et judiciaire de Faure Essozimna Gnassingbé qui à l’instar d’Allassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et d’Alpha Condé de la Guinée Conakry, a fait modifier en premier la Constitution afin de briguer et de s’offrir un troisième et un quatrième mandat depuis plus d’un an. Les résultats du scrutin de février 2020 ont été unanimement contestés par les partis politiques de l’opposition en lice et les principales organisations de la société civile (nationales et internationales) qui ont d’ailleurs été privées d’agrément pour conduire des missions d’observation électorale.
Après avoir exigé la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote au lendemain du scrutin présidentiel du 22 février 2021, l’Ambassadeur des États-Unis au Togo à l’instar du Chef de la Délégation de l’UE au Togo, tente curieusement le 04 mai 2021, sans doute sous la pression, de dissuader la DMK de défendre le respect de la vérité des urnes. Le 11 mai dernier, une sortie maladroite et partisane du G5 (groupe des cinq ambassadeurs représentant l’Allemagne, les États-Unis, la France, l’UE, et la coordination du Système des Nations Unies au Togo) a fini par convaincre la DMK aussi bien que l’opposition togolaise les Patriotes, de l’hypocrisie de la diplomatie internationale qui tente d’étouffer et de liquider la souveraineté et la volonté du Peuple togolais consacrées, pourtant, par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Le 14 mai 2021, le Gouvernement légitime du Togo et la DMK publient un mémorandum de sortie de crise pacifique au Togo qu’ils transmettent aux représentants du G5 à Lomé et à l’international à la Commission européenne, au Conseil européen, au Parlement européen et aux Nations Unies.
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Parallèlement à la visite officielle de Faure Essozimna Gnassingbé à la Commission européenne ce jeudi 20 mai 2021, le Gouvernement légitime du Togo et la DMK conduite par Mgr Philippe Fanoko Kpodzro – exfiltré avec son Assistant particulier, M. Marc Mondji en Suède depuis le 29 avril 2021 – entendent sensibiliser l’opinion internationale sur la grave crise politique qui déshumanise le Peuple togolais avec le silence coupable des Nations Unies et de l’UE.
Le Gouvernement légitime du Togo et la DMK vous convient à la conférence de presse qui se tiendra au Press Club Bruxelles Europe ce jeudi 20 mai 2021 de 16h00 à 18h00 pour apporter à l’opinion publique internationale des éclairages sur la grave crise socio-politique qui menace de précipiter le Togo dans le chaos.
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