Les responsables de la STP Nattes continuent par traiter leurs employés qui sont en réalité leurs collaborateurs comme des prolétaires du 19^ème siècle. Les employés travaillent dans des conditions pénibles et misérables sans lendemain rassuré. Dépassés par leur situation de travail précaire, ils ont observé un mouvement de grève de 72heures au cours du mois de mai 2021. A la suite de cette grève lancée par l’Union syndicale des travailleurs et agents connexes (U.S.T-STP/Nattes), une rencontre a eu lieu le lundi 17 mai 2021 à l’Inspection du travail entre ladite société et le syndicat en question.

Au cours de la rencontre, les 16 points contenus dans la lettre de préavis de grève du syndicat relatifs aux revendications étaient au menu des débats. Selon les informations, l’Inspection de travail a donné 45 jours à la STP Nattes de régulariser la situation de ses employés.

Le non-respect par l’employeur des points 2 et 16 des revendications concernent notamment les questions de manger à l’usine et le port systématique de téléphone portable a mis en transe les employés ce mardi 13 juillet et qui ont refusé de travailler.  

Dans le relevé de conclusion de la rencontre du 17 mai 2021, les parties se sont convenues et ont arrêté qu’au point 2 concernant le port de manger à l’usine, elles vont réfléchir sur « une meilleure organisation du travail avec des pauses restauration ».

S’agissant du point 16, l’Inspection du travail a recommandé que ce « soit l’utilisation du téléphone portable qui soit interdite à l’usine aux heures de travail et non le port systématique du téléphone portable dans l’entreprise ».

Malheureusement, à ce jour, sur les 16 points, seuls 3 points sont acceptés par l’employeur mais qui peinent à être appliqués.

« Nous avons fait 3 jours de grève pour réclamer 16 points. Et sur ces 16 points, nous n’avons obtenu que 3. C’est qui est curieux encore est le côté du manger et le port de portable qui sont acceptés par l’employeur mais qui peinent à être appliqués », a regretté Kodjo ATOBIA, Porte-Parole de l’UST STP/Nattes.

Pour lui, ils ont donné les raisons qui motivent le manger. « Le travail que nous faisons c’est purement marathon, c’est physique. Cela demande la force et de l’énergie. Maintenant, nos responsables nous obligent seulement à rentrer avec le thé et la bouillie durant les 8 heures affilées de travail. Pendant 6 ans d’expérience avec le thé et la bouillie, nous ressortons avec l’ulcère et la déformation corporelle. Nous n’avons pas demandé d’avoir une cantine au sein de la société mais ce que nous pouvons manger, nous-mêmes, nous allons l’apporter. Aujourd’hui, les camarades disent qu’ils sont fatigués du thé et de la bouillie et chacun est venu avec son manger. Le contrôleur les a empêchés à rentrer avec la nourriture. Du coup, tous les camarades ont refusé de rentrer pour travailler sans apporter sur eux, la nourriture », a fait savoir M. ATOBIA.

Des employés de la STP NATTES en cessation de travail le mardi 13 juillet 2021 regroupés pour écouter le compte rendu de la rencontre de leurs délégués avec leur employeur

« Il a refusé même qu’ils rentrent avec le portable. Or l’histoire de portable, des collègues ont perdu leurs enfants. Parce qu’ils ont laissé leurs portables à la maison pour venir au service. Quand il y a urgence à la maison, on n’a pas pu les joindre. Sur ce point, ils doivent nous comprendre. Nous voudrons que chacun ait son portable sur lui au service, pas pour utiliser mais va le garder sur lui et en cas de besoin, on peut l’alerter », a-t-il justifié.

Des discussions infructueuses avec l’employeur ce mardi 13 juillet

Suite au mouvement spontané de grève lancé par les employés, les responsables de la STP Nattes acculés, ont demandé à rencontrer les grévistes. « Nous avons discuté avec l’employeur sur les deux points. Le côté de manger est catégoriquement refusé. Que pour le moment, ils vont réfléchir et voir comment organiser ça. Pour les portables, ils ont accepté que nous allons les amener mais nous allons les déposer dans une caisse. Seulement, quand nous avons fait le compte rendu à la base, les camarades ont refusé que tant que l’employeur va refuser qu’ils apportent de nourriture au service sans donner une pause restauration, ils ne vont pas travailler », a affirmé Kodjo ATOBIA.

Par ailleurs, à la rencontre du 6 juillet 2021, l’Inspection du travail s’est rendue compte qu’après 45 jours donnés aux responsables de la STP Nattes pour échanger avec leurs employés afin de trouver un terrain d’entente aux revendications posées, ces derniers n’ont pas daigné discuter avec l’autre partie pour améliorer le climat social entre les deux parties. A cette rencontre, selon M. ATOBIA, l’Inspecteur a demandé aux deux parties de retourner et leur a accordé encore deux semaines pour qu’ils trouvent la solution à leurs problèmes afin de faire régner un climat de paix au sein de la société.