Avec la montée en puissance du variant Omicron en France, les traditionnels masques chirurgicaux et ceux en tissus pourraient devenir obsolètes, car moins efficaces que les FFP2. Voici ce qu’il faut savoir.
Alors que certains pays recommandent le port de deux masques chirurgicaux superposés, d’autres on fait le choix de rendre obligatoire le port du masque FFP2, également appelé « bec de canard ». En France, face à la montée du variant Omicron, la question commence à se poser et dans la rue, de plus en plus de personnes portent ce masque.
La généralisation du port du masque FFP2 est d’ores et déjà obligatoire en Autriche, en Allemagne et dans les transports en communs italiens. Face aux nouveaux variants, une étude réalisée conjointement par des chercheurs allemands et américains révèle qu’il protège mieux du Covid que le traditionnel masque chirurgical. D’après les résultats de l’étude, une personne négative aurait « 75 fois moins de chance » d’attraper le virus avec un masque FFP2 qu’avec une protection chirurgicale. En effet, le masque « bec de canard » filtre près de 94 % des aérosols inspirés et couvre mieux certaines zones du visage, comme le menton, les joues et le nez. Alors va-t-il devenir obligatoire en France ?
Port du FFP2 pas conseillé… pour l’instant
Si ce masque est plus efficient, les scientifiques français ne recommandent pour l’instant pas l’usage du FFP2 à toute la population. « Les personnes les plus fragiles ou non vaccinées », peuvent le porter, mais « avec toute la complexité néanmoins liée à cet usage ». Le virologue Bruno Lina, en sortie d’un Conseil scientifique a expliqué : « La crainte avec le masque FFP2 c’est qu’ils ne sont pas si simples à porter et ils sont difficiles à porter comme il faut. »
En effet, la particularité de ces masques est leur haut pouvoir filtrant. Avec des élastiques à positionner derrière la tête et une barrette au niveau du nez, l’air ne doit pas passer. Si le « FFP2 est déjà difficile à utiliser pour les professionnels formés à ce type de masques, qui requièrent un test d’étanchéité au visage. Ces protections sont en général très mal portées dans la population et n’apportent pas un grand bénéfice », a précisé dans les colonnes du Monde Bruno Grandbastien, président de la Société française d’hygiène hospitalière.
Attention aux prix
Outre son efficacité, son prix pose question en cas de généralisation. Aujourd’hui, une boîte de cinquante masques chirurgicaux coûte environ 5 euros, quand un masque de type FFP2 est peut-être vendu entre un et deux euros l’unité. À cela s’ajoute une préconisation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur la composition de certains masques « bec de canard » qui contiendraient des matières toxiques, comme le graphène. Le masque FFP2 ne devrait donc pas être dans les débats des prochains Conseil de défense sanitaire.
Avec PN