Nommé à la tête des Éperviers le 03 mai dernier, Paulo Duarte livre ses premières impressions sur l’équipe togolaise qu’il reprend, mais aussi fait un tour d’horizon de la situation actuelle que traverse celle-ci ainsi que son regard sur le passé récent à travers la gestion antérieure de Claude Leroy mais surtout sa vision. L’intégralité de l’interview à lire ici.
Pourquoi avoir choisi le Togo. Comment les contacts et négociations se sont passés ?
J’ai choisi le Togo parce qu’il m’a présenté un projet plus stable, un projet d’avenir et à long terme. Surtout quand il faut revoir la structure d’une équipe. Quand quelqu’un te fait confiance, ça te donne la force de t’engager. Le Togo mérite d’être au plus haut niveau (du football africain). C’est la victoire aussi qui fait rêver un pays dans le football. Être choisi, c’est le fruit de mon travail sur le continent qui a commencé en 2008. Être le premier choix pour orienter et travailler avec cette grande nation du football africain qui est le Togo, c’est une grande motivation pour moi. Un grand honneur.
Après l’annonce de votre nomination, avez-vous déjà commencé à nouer des contacts avec les joueurs évoluant dans les différents championnats européens et africains ?
C’est une étape qui va commencer après la fin du championnat ici en Angola. Maintenant qu’on a ramené les éliminatoires du Mondial 2022 en septembre, on a donc gagné pratiquement deux mois. Je vais m’atteler sur ce dossier. Je dois parler avec mon adjoint et mes joueurs.
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C’est un travail qui sera fait avec une large consultation. Pour mieux faire connaissance entre joueurs, entraîneurs. Et arriver ainsi à faire du Togo, une machine qui marche.
Comment mesurez-vous vos nouvelles fonctions de sélectionneur du Togo ?
Le Togo est une grande nation de football. C’est un grand nom dans le football africain, qui a son histoire, sa marque, son ADN également. Mais, le Togo n’a pas participé aux deux dernières Coupes d’Afrique des nations (CAN). Et cela a notamment coupé la visibilité de la sélection. Et il faut changer cette donne. Sincèrement, la CAN, c’est la force du football africain. Les supporters aiment regarder leur nation, leurs joueurs et leurs vedettes. On aura le temps de savoir pourquoi le Togo est absent (de la CAN). On va analyser, observer et arriver à une conclusion. Ce qui nous permettra de mettre un plan (de travail) pour que le Togo revienne rapidement dans le concert du football africain.
Vous prenez officiellement la sélection en août prochain. Quel plan avez-vous mis en place pour préparer l’équipe ?
Quand un coach arrive, il a normalement besoin du temps. Il a besoin d’avoir une connaissance maximale (de son environnement), le plus rapidement possible. Avant que je prenne fonction dans un mois, je peux regarder 20 à 40 matches. J’aurai donc toutes les informations sur les anciens tout comme les nouveaux joueurs aussi. Cela me permettra de mettre en place une équipe. Avancer le plus rapidement possible. Et ensuite recomposer une équipe qui est cassée.
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Notre objectif, c’est de renouveler l’équipe. On le fait pour préparer l’avenir. On va voir ce qu’on a et ce qui nous manque. Aussi appliquer mon style de jeu, mes modèles d’entraînement et imposer le maximum d’exigence et d’engagement à mes joueurs parce que je suis un entraîneur très exigeant. Avec moi, on ne joue pas parce que c’est le nom. Il faut mériter sa place. Donc, il n’y a pas avec moi, une différence entre les joueurs locaux ou expatriés. J’admire le joueur qui donne le meilleur de lui pour gagner les matchs.
Que pensez-vous du report du démarrage des éliminatoires du mondial en septembre ?
C’est formidable pour moi afin de bien démarrer avec cette équipe du Togo. Mon contrat avec Primero Agosto (Angola) se termine à la fin du mois d’août. Ce report concernant le démarrage des éliminatoires du Mondial 2022 me permettra de bien débuter avec mon équipe les qualifications qui s’annoncent déjà difficiles.
Le Togo est dans le groupe H avec le Congo, la Namibie et le Sénégal. Que pensez-vous de ce tirage ?
Il n’y a plus de matches faciles en Afrique. Mais le football africain est un football physique, tactique, équilibré. Les petites équipes ont fait de grandes progressions. Normalement, c’est le Sénégal qui est le favori (du groupe). C’est une grande équipe africaine. Il y a qualité et de la quantité pour faire trois équipes avec le même niveau. Mais aujourd’hui, on ne peut dire qu’une équipe est plus forte que l’autre. Il faut jouer le match comme si c’était le dernier.
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Chaque match est une finale. Je n’ai peur d’aucune équipe comme les autres équipes n’ont pas peur de nous. On va aller chercher des résultats positifs dans l’ensemble des matches. À la fin, on va faire l’addition. Pour gagner des matchs, il faut jouer avec beaucoup d’engagement. Seule la qualité seule ne suffit pas. Les joueurs doivent donner leur vie pour la patrie.
La Fédération Togolaise de football (FTF) a-t-elle mis à votre disposition les moyens nécessaires pour mener à bien votre mission ?
Oui je pense que nous sommes sur la bonne voie. Il manque juste quelques petits détails. Pour confirmer tous les moyens dont j’ai besoine afin de bien travailler. J’espère que quand je serai à Lomé, tout sera déjà réglé.
Quel commentaire faites-vous des propos de votre prédécesseur, Claude Le Roy, sur votre nomination à la tête des Éperviers ?
Je passe. Chacun est libre de dire ce qu’il pense (Ndlr : Claude Le Roy regrette le choix porté sur Paulo Duarte. En lieu et place, il aurait souhaité voir, Jean Paul Abalo Yaovi Dosseh, son ex-adjoint, à sa place). Moi je ne suis pas commentateur, je suis plutôt entraîneur.
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Je ne parle pas de la vie des autres. Je dois m’occuper de ma vie. Donner le mieux de moi-même. Expliquer pourquoi et comment je peux changer les choses. Je dois accepter l’opinion de tout le monde. Je me focalise à 100% sur mon travail. Parce que c’est moi qui suis là. C’est à moi de corriger les grands problèmes qui existent dans cette sélection.