Une table ronde sur la grossesse précoce au Togo s’est tenue mercredi 28 juillet 2021 à Lomé. Organisée par l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS), la rencontre a pour objectif de sensibiliser les acteurs étatiques et des Organisations de la société civile (OSC) sur la question.
Lire aussi: Grossesses des élèves : qui en sont les auteurs ?
Dans le cadre du Projet : « Prévention de la violence sexuelle et basée sur le genre et renforcement de la santé sexuelle et reproductive et des droits des enfants et des adolescents au Togo », l’Association PSAS compte mobiliser les acteurs des Organisations de la société civile (OSC) et étatiques à mieux identifier le phénomène de grossesse précoce des adolescentes en vue d’en proposer des solutions pour son éradication au Togo.
Au-delà d’identifier les causes et les approches de solutions, il est question de susciter la collaboration entre les différents acteurs pour mieux lutter contre le phénomène de grossesse précoce qui prend de plus en plus d’ampleur au Togo.
Selon le Représentant de Mme Apédoh-Anakoma, Ministre en charge de l’Action sociale, la précocité des grossesses des jeunes peut être liée à l’effet conjugué de l’ignorance des principes de base en matière de santé sexuelle et reproductive et la précocité des rapports sexuels.
« Comme nous le savons tous, au Togo, les jeunes sont confrontés à bon nombre de difficultés parmi lesquelles on peut citer, l’ignorance des principes de base en matière des SSRD et les violences basées sur le genre. Ce faible taux de connaissances en matière des SSRD conjugué à la précocité des rapports sexuels, expose les enfants aux grossesses non désirées, aux avortements clandestins et aux infections sexuellement transmissibles dont le VIH », a-t-il indiqué.
Ainsi rien que sur la période de septembre 2020 à mars 2021, le Togo a enregistré un total de 122 cas de grossesses précoces non désirées en milieu scolaire.
Lire aussi: Togo: sexe et grossesses en milieu scolaire, ces chiffres qui effraient !
En termes d’actions initiées par le Gouvernement pour pallier le phénomène, l’on note le programme national de lutte contre les grossesses précoces, l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans le programme scolaire, l’enseignement des compétences de vie courante dans les écoles pour ne citer que ces actions.
Placé sous le thème : « La contribution des acteurs étatiques et la société civile à la lutte contre les grossesses précoces au Togo », la table ronde de Lomé vient en appui aux efforts du Gouvernement.
Pour Ama Yawo-Akokotse, Directrice Exécutive de l’Association Petite Sœur à Sœur, l’initiative vise à fédérer les énergies pour mieux lutter contre le phénomène de grossesse précoce dans nos sociétés.
« En organisant la présente table ronde sur la thématique des grossesses précoces chez adolescentes et jeunes, PSAS veut amener les différents acteurs que sont les responsables de l’enseignement primaire et secondaire, de l’Action sociale, de la santé, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, les jeunes, les parents, à identifier les causes du phénomène, ses conséquences en vue de proposer des approches de solution novatrices pour y remédier », a-t-elle mentionné.
Rappelons que le projet a l’appui de Médéor et du Ministère allemand de la Coopération (BMZ).
Gapola