Décidée à procéder à une autre forme de colonisation qui ne dit pas son nom, l’actuelle direction générale du Groupe Togocom continue son bonhomme de chemin en se moquant éperdument des compétences internes au sein de ses entités.
Après avoir déjà nommé des expatriés rien qu’à des postes de direction, ce qui fut dénoncé à l’intérieur de la boite et qui a abouti à la récente nomination d’une togolaise (Madame Lawson Anoko) revenue de France comme Directrice des ressources humaines, le directeur général du groupe Togocom, le sieur Paulin Alazard pousse loin le bouchon, sans pour autant être inquiété.
Faisant fi des points d’accords lors des négociations à savoir de rendre public l’organigramme du Groupe et de ses structures et de toujours procéder par appel à candidature interne avant le recrutement d’un externe et surtout du rappel à l’ordre des inspecteurs du travail ayant dirigé les récentes négociations syndicales en ce sens , la direction du groupe Togocom, telle en territoire conquis et dans la peau de colons n’en fait qu’à sa guise.
De la nécessité de mieux organiser les choses au sein du groupe Togocom Par Décision N° 0007_TGCOM_ DG du 20 mai 2020 prise par son directeur général, Paulin ALAZARD, le sieur Tarik BOUDIAF a été nommé Directeur Commercial des entités et sociétés du groupe Togocom.
Placé sous l’autorité directe du directeur général de Togocom et membre du comité de direction, le directeur commercial est responsable de la définition, du développement et de l’exécution de la stratégie commerciale de Togocom.
Une énième nomination qui fait jaser au sein du groupe Togocom et témoignerait selon le personnel togolais d’un total mépris de la direction générale envers les compétences locales.
” On sort des postes n’existant dans aucun organigramme des entités existantes. On ne l’accompagne d’aucune autre note de service rattachant les Directions existantes dans les entités à ce nouveau Poste et on prétend faire mieux que les Pères des TELECOM au Togo Une anarchie totale.
Même chez les abeilles, fourmis et moutons il y a une organisation ” ,nous a déclaré un employé de Togocom en guise de protestation. Et à un autre employé de nous confier : ” Les compétences togolaises ayant rendues opérationnel la Station d’Atterrissement du Câble Sous-Marin WACS à Afidenyigban sans expertise étrangère sont encore au Togo.
Pourquoi ne pas leur accorder priorité sur la base du résultat des tests de recrutement de Directeurs Exécutifs conduit par le Cabinet canadien SGGROUP payé à coût d’or ” s’indigne-t-il très en colère.
Du fameux bilan des 100 premiers jours d’activités de TogoCom, après son rachat par Agou Holding 100 jours après le démarrage de son programme de transformation de Togocom, Agou Holding qui a racheté 51% des actions de cet opérateur de téléphonie mobile, passe au bilan.
L’ex-opérateur public de téléphonie mobile au Togo revendique un 1er bilan satisfaisant à l’aune des actions menées et des ” premiers résultats tangibles ” pour ses clients. Selon sa nouvelle direction, en 100 jours, 97 nouveaux sites 2G/3G+ ont été installés depuis début 2020, contre 44 en tout en 2019.
Sur la même période, la vitesse de téléchargement maximum sur le réseau 4G+ de Togocel est passée à 42Mbps, attirant du coup, 170 000 nouveaux abonnés mobiles 4G+.
En tout, 400 sites ont été activés en réseau 4G plus tandis que les points marchands de Tmoney de proximité ont franchi la barre des 30 000 sur tout le territoire. TogoCom déclare avoir amélioré son expérience client et la qualité de son service, induisant une meilleure disponibilité des services avec un meilleur accès Voix, data et mobile money.
Faux comme bilan des 100 premiers jours, rétorque une de nos sources au sein des entités et sociétés du Groupe Togocom.
” Leur bilan de leur 100 premiers est faux. Les produits Rapid-Box en remplacement d’illico net existant avant leur prise de possession sont rangés dans les placards.
Le WiMax desservant les quartiers non couverts par la fibre optique FTTH est de mauvaise qualité à l’heure de AXIAN. Le code T-money *145*8# diffusé fonctionnel n’existe pas dans l’accès au Service “, nous a confié notre interlocuteur.
Si aujourd’hui, les Togolais sont dupés dans leur grande majorité et les services proposés ne sont pas au point, la faute ne peut être imputée uniquement à l’actuelle direction générale du Groupe Togo. Des compétences togolaises avaient dans un passé récent manqué à leurs obligations, en créant du bordel dans les Télécommunications.
Les responsabilités étant toutes engagées, dans l’affaire mauvaise gouvernance des sociétés de télécommunications au Togo, nous reviendrons dans nos prochaines parutions et en détails sur ce qu’on peut appeler la trahison de la confiance placée en eux comme décideurs et responsable en un moment donné.
Si le Gouvernement togolais a été obligé en partie de recourir au consortium Agou Consulting, c’est en partie dû aussi aux mauvaises et scandaleuses gestions antérieures de la part de certains anciens dirigeants des entités et sociétés qui forment aujourd’hui le Groupe Togocom.
Nous nous ferons le devoir de relever les problèmes qu’ont connu en terme de mauvaise gouvernance ou de gestion, certaines directions, avec un accent bien particulier sur les faiblesses et les défauts. Ainsi donc, nous situerons les responsabilités sur des projets comme l’introduction de HUAWEI avec son réseau CDMA, les politiques des grands travaux dont la reprise de la construction du siège de Togo Telecom, de la place de l’indépendance, de l’achat du patrimoine de la SGGG.
Entre autres dossiers également, nous évoquerons les surfacturations dans le mobilier et décoration du siège de Togo Telecom et l’affaire de traitement des termites dans les locaux de ladite société, sans oublier le scandale des terminaux.
Nous reviendrons aussi sur le rôle de certains acteurs de la Direction des Ressources Humaines (DRH) dans la situation malheureuse du personnel déflaté, dans les dossiers de terminaux (AFRIATECH vs TOGO TÉLÉCOM) et de surfacturation dans la Construction du Siège de TOGO TELECOM (GEOTECH vs TOGO TELECOM) dans lesquels quoiqu’ayant raison , Togo Telecom a perdu les procès à cause des comportements complices de ses propres Agents avec à la clé des centaines de millions payés aux parties adverses (AFRIATECH et GEOTECH).
En rappel, Agou Holding, fruit d’un partenariat entre le conglomérat malgache Axian et le capital-investisseur Emerging Capital a pris de contrôle de Togocom en Novembre 2019, avec un programme d’investissements de près de 245 millions d’euros (160 milliards FCFA) sur 4 ans.
Le Consortium Agou Holding a pris une participation majoritaire de 51% dans TogoCom, le holding public détenant les deux opérateurs historiques, Togocel et Togo Telecom.
Dans son plan de développement, Agou Holding prévoit d’investir près de 245 millions d’euros (160 milliards FCFA) sur les 7 prochaines années, dans les infrastructures de connectivité, de déploiement de la fibre optique et de la 5G, entre autres.
” Cette opération majeure marque une étape importante”, en ligne avec les visions du gouvernement togolais, avait déclaré Cina Lawson, ministre de l’Economie numérique, des postes et des innovations technologiques. ” Cet investissement conséquent va catalyser la transformation du pays et soutenir la croissance de notre économie “, déclarera Sani Yaya, le ministre de l’économie et des finances.
Le médium