Il est connu sur le continent pour son engagement et son militantisme politique. A 52 ans, Tiken Jah Fakoly qui totalise désormais vingt (20) ans de carrière dans la musique n’a pas encore fini de faire parler de lui.
Dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique, celui qui est très aimé des mélomanes et craint par certains politiques annonce un nouvel album pour 2022 mais surtout un single dans lequel il s’attaque à certains chefs d’Etat sur le continent dont Faure Gnassingbé.
« Je compte parler du déclin de la démocratie en Afrique qui est en train d’être remplacée par la « famillecratie ». Au Gabon, vous avez le fils d’Omar Bongo Ondimba. Au Tchad, vous avez celui d’Idriss Déby Itno. Au Togo, celui de Gnassingbé Eyadéma. En Côte d’Ivoire, certains se demandent quelles sont les intentions d’Alassane Ouattara à l’égard de son frère cadet. Cette tendance à la succession familiale est très inquiétante », a confié Tiken Jah Fakoly à Jeune Afrique.
Le célèbre musicien a par ailleurs réaffirmé sa détermination à lutte contre les mandats de trop sur le continent. « Une chose est sûre : les troisièmes mandats bloquent le renouvellement de la classe politique, et partout où il y en aura, je m’y opposerai », a-t-il indiqué.
Et à ceux qui critiquent son mutisme face à la candidature d’Alassane Ouattara en 2020, le raggeaman indique avoir agi pour ne pas « avoir de morts sur la conscience ».
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« (…) Quand Amadou Gon Coulibaly est mort [en juillet dernier] et qu’Alassane Ouattara a décidé de revenir sur sa décision, j’ai fait une vidéo pour donner ma position. Les gens auraient sûrement voulu que je sois dans la bataille sur le terrain. Mais je n’avais pas envie d’attiser encore le feu. Nous étions dans une impasse : je savais qu’Alassane Ouattara n’allait pas reculer et je ne voulais pas avoir de morts sur la conscience », a-t-il ajouté.
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