La société Global Trade corporation dirigée par Ghislain Awaga a amorcé un virage vers des investissements dans l’économie réelle pour se conformer à la législation de son pays mais aussi, pour apporter une contribution à l’économie nationale. Et, c’est sans compter des difficultés. Explications.
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Le débat sur le trading a refait avec véhémence surface depuis quelques jours au Togo. Si d’aucuns s’appuient sur le caractère illégal de l’activité parce que non encore réglementée dans le pays pour tirer à boulet rouge sur Global trade corporation, d’autres sont même allés plus loin en proclamant la chute pour bientôt de la société après celle de CACESPIC-IF. Mais de quoi s’agit-il. Que propose GTC à ses clients ? Et quelles sont ses nouvelles ambitions?
Après avoir fait fortune grâce aux placements de capitaux, Ghislain Awaga, président directeur général de GTC a lancé ses premiers pas dans l’entrepreneuriat avec des services similaires. Mais, dans un secteur caractérisé par un vide juridique et des instabilités, la société s’est vite ravisée pour orienter ses investissements dans l’économie réelle. Ce qui a d’abord poussé Global trade corporation à augmenter son capital de départ, 100 millions de F Cfa à 2 milliards de F Cfa et se lancer dans divers projets au Togo et dans d’autres pays africains avec à la clé, la création de succursales au Niger, en Guinée Bissau- en instance- et est à l’étape finale pour rendre effectives les activités de la Holding de Dubaï. Ces expansions et un décalage entre la rentabilité des fonds investis ont amené le PDG à procéder progressivement aux paiements. Ce qui n’est du goût des clients.
« Depuis le mois de janvier, conscient de certaines difficultés, nous avons pris des dispositions pour payer progressivement les clients sans prendre le risque de puiser dans les fonds sous gestion au risque de faire couler l’entreprise, mais c’était sans compter sur la compréhension de certains de nos clients », regrette Ghislain Awaga, PDG de GTC.
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Un audit pour rassurer
La société dans une logique de transparence et pour rassurer les clients va commanditer un audit indépendant dont les résultats seront portés à l’intention de ces derniers et des actionnaires. Pour honorer les derniers contrats d’investissements de personnes morales ou physiques en souffrance, GTC a établi « un calendrier de paiement progressif des retours sur investissements sur trois à six mois en fonction des résultats des projets et les paiements seront rendus publics », souligne le Top management qui se veut rassurant à honorer tous ses engagements. Il est encore plus ouvert face à de cas urgents. Ainsi, précise une note consultée par 24heureinfo qui invite « les clients ayant des situations particulières et urgentes à adresser un courrier au PDG de GTC SA pour la résiliation des contrats ou le paiement urgent de la rémunération ».
« Les difficultés sont réelles mais ne constituent pas une fatalité, insistent les responsables de la société. À ce jour GTC SA TOGO a payé bien plus qu’il n’a mobilisé, ce qui voudrait dire d’une manière ou d’une autre, qu’un travail qualitatif se fait au quotidien. GTC ne disparaîtra jamais encore moins ces responsables. »
De projets à fort impact
Dans son élan actuel, la société a lancé fin janvier un projet de création d’une chaîne de production, de transformation et de distribution de produits agricoles et d’élevage principalement les spéculations végétales à Notsè située à 96 km de Lomé. Projeté sur cinq ans, il est attendu à terme la production agricole sur une superficie de 1000 hectares de différentes cultures ciblées comme le soja, le gingembre et l’anacarde. Au niveau de l’élevage, il est prévu une production d’une capacité de 120 000 têtes de poulets de chair, et 80 000 têtes pondeuses, 40 000 têtes de porcins et 20 000 de bovins. Un partenariat avec Zalach Holding d’Ali Berbich, leader marocain du secteur avicole est également en négociation pour vite faire écouler la production et assurer un retour sur investissement.
La société a également lancé un projet de construction de 1000 logements sociaux pour offrir un meilleur cadre de vie aux togolais.
Avec ces investissements mis en route et d’autres en perspective, il y a espoir pour stabiliser le train GTC sur les rails d’ici trois à six mois prévus par les promoteurs vers des horizons promoteurs.
TGWB