Les églises de réveil s’implantent au Togo à partir de 1990-1991. Les années 90-91 constituent la proclamation de la liberté de culte au Togo, coïncidant avec celle de la conférence nationale.
Issues de mouvements religieux américains, les églises dites de « réveil » s’exportent au Togo puis observent une diffusion très rapide dans les banlieues de nos villes, dans chaque coins et recoins de nos quartiers, nos villages, etc… . Celles-ci se propagent principalement en raison d’une part de la déception grandissante des fidèles chrétiens à l’égard des structures religieuses classiques(catholique, protestant etc..) , et d’autre part de la vulnérabilité des populations pauvres qui ne croient plus au travail comme facteur d’ascenseur social mais pensent sortir de la misère grâce aux miracles par des prières.
Aujourd’hui ces églises « de réveil » constituent un véritable problème de vivre ensemble et de cohésion sociale.
1-Un problème de vivre ensemble parce qu’il y’ a de plus en plus de conflits entre le voisinage et ses églises pour raison de nuisance sonore.
2-Un problème de cohésion sociale parce que l’espace public est désormais occupé par des fidèles d’églises pour soit disant prêcher « la bonne nouvelle » .
Les lieux de culte de ces églises sont implantés dans les coins et recoins de nos quartiers, de vos quartiers. Les cultes ne se font plus uniquement que les dimanches, mais presque tous les jours de la semaine et parfois pendant la nuit, à midi et surtout à des heures tardives(minuit)
En Effet, les cultes de ces églises de réveil durent généralement 4 à 5 heures. Le culte se déroulent avec des cries inouïs du pasteur dans un micro connecté à des hauts parleurs assourdissant, des cries de fidèles avec des chants, et des bruits d’instruments musicaux qui percent les oreilles et qui empêche les honnêtes citoyens de dormir. Ces églises sont devenus un véritable calvaire pour les citoyens qui habitent tout près des lieux.
Ces églises, non seulement provoquent de la nuisance sonore dans nos quartiers, dans vos quartiers, mais aussi, comme si, cela ne suffisait pas, les fidèles sortent des lieux de cultes pour occuper les espaces publics.
En Effet, vous verrez des individus, parfois à deux, envahir les espaces publics tels que, les feux tricolores des ronds points de nos voies publics , nos marchés, nos rues avec des mégaphones pour soit disant prêcher « la bonne nouvelle » .
Ce qui est ahurissant, cette pratique se déroule chaque matin et soir des jours ouvrables de la semaine.
Au moment où les citoyens Togolais se rendent au travail pour participer à la création de la richesse du pays à fin de permettre à l’État de lutter contre la vie chère , de construire les hôpitaux, certains individus refusent d’aller travailler et vont se mettrent sur la place publique pour prier et prêcher « la bonne nouvelle ».
Ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays. Il est donc urgent d’accélérer le projet de loi sur la liberté de religion en cours d’élaboration depuis 2017 au niveau du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
Avec Pidenam SAMA