UNIR s’enflamme contre Jean Pierre Fabre !

 

 

 

La Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) est au centre des attentions. Jean-Pierre Fabre, le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) avait menacé depuis plus de 2 mois de quitter les discussions. Il avait appuyé cette volonté le 27 mai dernier dans une lettre adressée au ministre de l’administration territoriale.

 

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Même si Eric Dupuy avait relativisé il y a quelques jours, il est constaté que l’ANC ne participe plus aux travaux. L’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) voit là des signes de tergiversations et de radicalisme. Le parti de Faure Gnassingbé monte au créneau.

 

Les discussions en cours dans le cadre du CNAP devraient aboutir à des règles consensuelles pour l’organisation des prochaines élections régionales. Les résultats de ce scrutin sont nécessaires pour compléter l’architecture des collectivités territoriales prévues par la constitution avec la mise en place du sénat notamment.

 

Pour UNIR, « le caractère inclusif et la grande diversité des questions abordées constituent un gage supplémentaire de la volonté du chef de l’État de nourrir la démocratie togolaise » des apports de toutes les tendances politiques. Le parti au pouvoir indique à ce sujet que « les conditions sont créées pour permettre aux acteurs de contribuer sereinement à la consolidation de la démocratie participative ».

 

Dans une déclaration diffusée mercredi, UNIR a fait part de sa préoccupation au sujet du fait que les travaux soient boycottés depuis des semaines par « un parti politique associé aux discussions politiques dès la mise sur pied de la CNAP ». Le parti au pouvoir évite soigneusement de nommer le parti politique en question.

 

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« Plus encore, les récentes prises de positions épistolaires et médiatiques de ce parti sont caractérisées par une absence de cohérence qui ne semble pas de bon augure pour la poursuite harmonieuse des concertations qui étaient pourtant bien engagées et semblaient devoir permettre aux parties prenantes d’entériner des avancées salutaires », écrit Aklesso Atcholi, le Secrétaire exécutif de UNIR.

UNIR pointe le risque d’une résurgence malencontreuse de ces habitudes et pratiques de tergiversation et de radicalisme qui s’apparentent davantage à une « forme de chantage qu’à un véritable exercice démocratique conduit dans l’intérêt général ».

 

« Les positions divergentes peuvent exister dans un cadre d’échanges républicain, sans pour autant être prétexte à renoncer aux discussions. Au contraire, elles doivent constituer des points d’attention à aborder par l’ensemble des acteurs en vue de dégager des solutions consensuelles », exhorte UNIR.

Faire aboutir les discussions de la CNAP

Le parti de Faure Gnassingbé estime que « pour l’amour de la patrie et dans l’intérêt général », il est nécessaire que tous les partis continuent de participer aux travaux aux séances de la CNAP. Ce parti dénonce une « propension à porter le dialogue hors des cadres dédiés à cet effet, au mépris des règles de fonctionnement adoptées par tous » au sein de la CNAP.

 

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UNIR exhorte à faire triompher, lors des discussions au sein de la CNAP, la capacité commune à transcender les divergences pour se retrouver « autour de l’essentiel : le Togo, sa construction et son développement ».

« Dans le contexte actuel marqué par l’impact de plusieurs crises systémiques sur la vie socioéconomique dans tous les pays, le parti Unir en appelle au sens de responsabilité des acteurs politiques togolais afin que tous s’attachent à l’apaisement et à la cohésion sociale pour consolider la résilience de notre pays et favoriser la relance de la croissance », écrit M. Atcholi.

Cette sortie de UNIR  n’est pas anodine. Jean-Pierre Fabre anime ce mercredi une conférence de presse au cours de laquelle il devrait faire d’importantes annonces. L’ancien chef de file de l’opposition avait indiqué dans une lettre adressée au ministre de l’administration territoriale le 27 dernier que son parti ne saurait s’associer « s’associer au semblant de consensus qui se dessine contre son gré ». Précisant que les discussions n’ont pas abouti à « l’assainissement du cadre électoral et à l’apaisement du climat politique ».

 

Pour rappel, les travaux de la CNAP sont boycottés par la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) qui pose des conditions relativement à l’élection présidentielle de 2020. Le CAR qui a pris part à quelques séances a proposé de verser les questions liées à la contestation électorale au programme des discussions. Mais cette proposition a été rejetée et le parti a claqué la porte.

 

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Togoweb