Le Cercle d’Initiative pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA) se dresse à nouveau contre l’intolérance religieuse . Pour cette association, l’intolérance religieuse et la stigmatisation constituent des sources de dislocation des foyers et de détérioration des relations. Elle a dans ce sens organisé jeudi à Lomé un colloque en vue de relancer ses activités suspendues depuis 2 ans à cause de la Covid-19. Chrétiens, francs-maçons et animistes qui ont animé les débats ont recommandé de se servir de la Bible, du Coran et du Fâ pour parvenir à une cohésion sociale.
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Le colloque a été axé sur le thème : « Laïcité, religions et traditions : quelle spiritualité pour une cohésion sociale en Afrique ».
Cinq (5) thématiques ont été développées par les différents panélistes dont des éminents professeurs d’Universités, des avocats, des hommes de Dieu, et des adeptes de vodou.
Dr Folly Gada Ekue a entretenu l’auditoire sur le « Concept de la laïcité dans le temps et dans l’espace » alors que Prof Guy Missodey a évoqué « Religions, cohésion sociale et développement en Afrique.
L’autre sous-thème intitulé « Religions traditionnelles, spiritualité et tolérance en Afrique » a été développé par l’animiste ‘’convaincu’’ Benjamin Nakou. Un autre animiste ‘’convaincu’’, Kossi Assou a renseigné sur la spiritualité qu’il faut pour un progrès social en Afrique au 21è siècle.
La dernière communication a été faite par Georges Serignac. Le Grand Maître de France dont le passage à Lomé a motivé l’initiative de CICCA a abordé « Le principe de la laïcité, une valeur capitale pour le GODF ».
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Laïcité contre intolérance religieuse
Faisant la synthèse des discussions, Me Sylvain Attoh-Mensah a indiqué que la laïcité dans sa dimension sémantique et pratique concourt à la cohésion sociale.
Pour le président du CICCA, si chacun respectait la religion de l’autre, il n’y aurait pas d’attaque. Certaines religions, dit-il, mal comprises dans leurs pratiques clouent au pilori celles qui ne sont pas dans leur cercle confessionnel.
« On ne peut pas créer une cohésion sociale en disant par exemple ‘’quand tu n’es pas avec nous tu es contre nous’’. Nous devons nous comprendre, nous considérer comme des hommes. La religion que nous pratiquons ne doit pas entrer en ligne de contre dans les relations publiques que nous avons entre nous… Nous nous ne devons pas stigmatiser les gens parce qu’ils pratiquent telle religion ou telle religion », a conseillé l’avocat au barreau.
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Me Attoh-Mensah invite chacun à accepter la croyance de l’autre mais seulement en mettant le doigt sur ce qu’il fait de mal pour la cohésion sociale.
« Ce n’est pas parce qu’il y a des prêtres catholiques pédophiles que tous les prêtres sont mauvais. Il faut toujours trouver en chacun la substance nécessaire pour s’enrichir. », a-t-il conclu.
Avec Togo Breaking News