La vie est chère. C’est une constance mondiale. Les Togolais ne sont pas épargnés. Mais depuis quelques heures, ils font face à une nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers. Une hausse substantielle qui va certainement déteindre sur la vie et renchérir son coût. Le gouvernement, a essayé d’expliquer la situation et dit réfléchir à des mesures d’atténuation d’impact.
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C’est au cours d’une conférence de presse tenue mardi à Lomé par 3 ministres, notamment Kodjo Adedze du commerce et de la consommation locale, Atcha-Dédji Affoh des transports routiers, et Prof. Akodah Ayewouadan de la communication, porte-parole du gouvernement.
Selon M. Adedze, 2 situations expliquent la nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers. Il s’agit, dit-il, de l’environnement mondial qui se métamorphose de façon négative un peu partout. De 18 dollars en 2019, le baril du pétrole coûte désormais entre 110 et 120 dollars. A cela, s’ajoute la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
« Je sais que c’est difficile. Si nous avions la magie de maintenir les prix au niveau où ils étaient, on l’aurait fait », a-t-il déclaré.
Selon ce ministre, il y a un changement exagéré de la consommation des volumes de carburant subventionné par l’Etat togolais. Le volume consommé en 2 semaines est désormais consommé en une semaine, révèle-t-il. Ce qui le conduit à dire qu’il y a forcément des gens qui, sachant que le carburant est moins cher au Togo, viennent de l’extérieur pour s’approvisionner.
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« Si nous maintenons les prix au niveau actuel, c’est-à-dire avec le super sans plomb à 595 FCFA, le pétrole lampant à 550 FCFA, le gas-oil à 605 FCFA et le mélange 2 temps à 690 FCFA, l’Etat devra encore débourser chaque année entre 45 et 50 milliards de francs CFA pour subventionner », a lancé M. Adedze.
Aussi, ajoute-t-il, si le gouvernement choisissait de ne pas subventionner le carburant, le prix de ces produits serait autour de 800 FCFA.
Des mesures en cours de réflexion pour atténuer la vie chère
Le gouvernement dit être le premier à être préoccupé par la vie chère et informe de ce qu’il n’a pas attendu les moments difficiles avant d’agir. Il dit avoir contribué à alléger l’impact de la vie chère en subventionnant depuis le riz de grande consommation importé et la farine de blé à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA. La réponse du gouvernement contre la vie chère avait déjà commencé avec le non réajustement depuis plusieurs mois des prix des produits pétroliers.
Pour ce qui est de la nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers qui va induire le renchérissement de la vie, les 3 ministres ont souligné que des réflexions sont en cours pour voir sur quels leviers agir afin de communiquer des mesures d’atténuation d’impact.
Dans les jours à venir (sans précision), le gouvernement promet de prendre des mesures à tous les niveaux, notamment l’allègement des taxes, le plafonnement des prix et des contrôles inopinés pour taper sur les doigts des spéculateurs.
« Il faut que nous soyons patients. Il y aura toute une batterie de mesures qui seront prises dans le but d’atténuer l’impact de cette nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers », a promis M. Adedze.
A propos des taxes, le ministre des transports dit que la Taxe sur la valeur motrice (TVM), la nouvelle taxe très décriée, sera revue à la baisse pour les véhicules de transports et de marchandises.
Avec Global Actu