C’était lors d’une cérémonie solennelle que le poste de péage de Mango, mis en exploitation à compter du jeudi 5 mai 2022, a été inauguré par les autorités locales et la société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER).
Le ministre des travaux publics, Zouréhatou Kassah-Traoré voit dans la mise en action de ce quatorzième poste de péage l’ambition du gouvernement « de renforcer la capacité des besoins de financement de l’entretien du réseau routier national », comme on peut le lire dans son communiqué en date du 29 avril dernier. Et de 14 donc ! Car jusqu’ici, le Togo compte 13 postes de péage. N’en déplaise à ceux qui estiment qu’il y a trop de postes de péage au Togo, Sama Kondokissem Hodalo, chef service exploitation des postes de péage et pesage, voit un autre aspect de la chose : « Un poste de péage est une nécessité pour un pays en général et pour les populations riveraines en particulier. Les péages permettent de mobiliser les fonds à partir de la collecte des droits d’usage pour assurer un entretien régulier, vaste et efficace du réseau routier. Les populations connaissent l’importance de la route.
Nous pensons que c’est ce qui justifie l’accompagnement que les usagers apportent à la SAFER de par leur adhésion à la mise en place des postes de péage et leur fonctionnement.», explique-t-elle. On peut rigoler quand un chef service exploitation des postes de péage et pesage parle de la contribution des populations à l’entretien et à l’extension du réseau routier pour un mouvement plus aisé des populations.
Mais comme toujours, le mauvais casting dont les autorités togolaises on le secret aura pris le pas sur le bon sens qui aurait voulu qu’en une période aussi économiquement critique et préjudiciable pour les populations, on arrête la création tous azimuts des machins juste bons à bourrer les poches d’une minorité qui, elle, ne ressent aucune répercussion de l’inflation. L’installation du poste de péage de Mango est-elle réellement ce qui préoccupe le plus les esprits étouffés jusque dans leurs pensées les plus basiques en raison de la cherté de la vie ? On aura tout vu sous les Gnassingbé !
Source : Journal « Le Correcteur » N°1043