Le programme Wezou est le nouveau refrain de Faure Gnassingbé et ses amis. Ils le présente comme la solution idéale pour préserver la vie de la mère et du nouveau-né. Ce programme qui vient après la CARMMA qui n’a en réalité qu’été l’ombre de lui-même le long du parcours.
Après l’échec cuisant de la CARMMA, Faure Gnassingbé et son équipe font recours à ce nouveau sigle pour amuser la galerie. Les tristes réalités du terrain révèlent l’éléphant blanc que constitue ces formules magiques qui ne tiennent pas.
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L’impraticabilité des pistes rurales, le manque d’équipements adéquats et de praticiens hospitaliers qualifiés, la pauvreté du plateau médical sont entre autres obstacles qui font de Wezou, un bébé mort-né.
Dans la préfecture de l’Est-Mono, les femmes enceintes sont vulnérables. La chance de passer de vie à trépas est inquiétante. Un témoignage sur le décès d’une femme qui a perdu sa vie en la donnant fait le tour de la toile.
Les faits se sont produits dans un village de l’Est-Mono appelé Modokouté. Une femme, après avoir accouché deux garçons, a commencé par saigner. Lors de son transfèrement vers l’hôpital de l’ordre de Malte de Elavagnon, elle a rendu l’âme.
L’état défectueux de la piste rurale qui mène de son village au centre de santé a facilité ce décès qui met sérieusement en mal le programme Wezou que le gouvernement exhibe comme un trophée de guerre. Avec la situation actuelle des hôpitaux et centres de santé publics du Togo, au coeur d’un système de santé hyper défaillant, aucun programme, Wezou fut-il, ne peut prospérer. Triste sort donc pour toutes ces femmes et tous ces nouveau-nés victimes d’une gouvernance de sigles.
Marcelle Apévi
