La zone franche industrielle togolaise, on en tellement vanté les mérites comme elle devrait offrir de l’emploi décent à la jeunesse togolaise. Mais la réalité aujourd’hui est que cette zone franche a rendu la jeunesse togolaise esclave dans son propre pays, corvéable et à la merci des prédateurs de tout acabit.
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Alors que les opérateurs économiques étrangers notamment chinois en tirent le plus de bénéfice de cette zone franche dont ils rapatrient les fonds, les Togolais doivent se résoudre à manifester chaque année pour voir l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail de la part de « leurs bienfaiteurs ». Il en est ainsi depuis plusieurs décennies.
Ainsi depuis le 06 Septembre 2021, la société Amina spécialisée dans la production des mèches et synthétiques est paralysée par une grève des employés. Les agents dénoncent la rupture de contrat de travail pour les agents totalisant plus de 2 ans dans le métier, la cessation des heures supplémentaires et la base floue de rémunération et de calcul des heures supplémentaires, l’absence de contrat devant préciser la rémunération et la classification du contrat de travail.
La direction de la société comptant sur un service minimum pour continuer par répondre à ses obligations contractuelles. Mais c’est sans compter sur la ténacité des grévistes qui n’ont pas observé le service minimum.
Prétextant que ce mouvement a bloqué le bon fonctionnement de la société, la rendant dans l’incapacité de satisfaire la clientèle avec des pertes financières énormes, la direction de la société a adressé une mise à pied à titre conservatoire de 30 jours à 200 délégués du personnel vendredi dernier.
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Par ailleurs, et comme si cela ne suffisait pas c’est plus de 2632 employés de la société qui ont reçu leur lettre de licenciement signée du directeur de la société.
« Votre maintien dans la société ne pourra plus être envisageable. Votre licenciement prend effet à compter de la réception de la présente », écrit le directeur à l’intention de ses ex employés justifiant cette décision de licenciement « pour faute grave » par le fait que ces derniers ne l’ont pas convaincu dans les explications qu’ils ont données.
« Nous vous informons de notre décision de vous licencier pour motifs suivants : refus d’exécution de vos obligations professionnelles et contractuelles depuis le 06 septembre 2021 jusqu’à ce jour, l’insubordination (la non observation de la note de service vous ordonnant de reprendre le travail le 09 septembre 2021 après 72 heures d’arrêt de travail. »
Cet employé se croit en territoire chinois. Sinon comment peut-on exiger à des employés de reprendre du service après un mouvement de débrayage si la raison de l’arrêt du service n’a pas trouvé un début exécution et qu’on n’a pas manifesté le signe de trouver des solutions. Le droit de grève est reconnu au Togo, et nul ne peut être licencié pour avoir fait recours à ce droit qui est d’ailleurs constitutionnel.
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Non content de distribuer des mise à pieds et des licenciements comme des biscuits, le directeur de la Société Amina s’est finalement résolu à fermer la société ce 20 septembre 2021 et ce jusqu’à nouvel ordre.
Casser le thermomètre ne fera pas baisser la température. Tant qu’il ne cherchera pas à résoudre le problème, le jour où il ouvrira les portes, les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets même si la direction décide de procéder au recrutement de nouveaux agents.
La zone franche dont on a tant vanté les mérites doit avoir un visage humain respectant le droit des employés. Elle ne doit pas être un territoire conquis par les Chinois pour faire des citoyens togolais comme bon leur semble.
Notons que cette société emploie environ 4 000 personnes.
Avec Togoscoop