Après 6 ans d’activités, le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) dispose d’un écosystème diversifié. Au premier semestre 2021, le groupement regroupe dans son portefeuille 44 banques de la sous-région Afrique centrale, 8 établissements de microfinances, 10 opérateurs mobiles money, et 4 fournisseurs de services à valeur ajoutée. Le Cameroun concentre le plus grand nombre des transactions traitées dans la zone Cemac.
A l’occasion de la présentation de la nouvelle plateforme de paiement des services liés aux opérations du commerce extérieur en partenariat avec le Guichet unique pour les opérations du commerce extérieur (Guce), Valentin Mbozo’o, le Directeur général du Gimac a dressé l’état d’avancement de cet outil monétique depuis son lancement officiel en octobre 2016. Avec une plateforme principale de traitement aux services centraux logée à la Beac (Yaoundé et Douala), le Gimac enregistre, via sa carte, 11,1 millions de transactions traitées, pour un montant cumulé de 494 milliards de FCFA: «notre processus d’interopérabilité intégrale englobe la carte Gimac, le déversement et la migration des cartes internationales. Notre réseau se renforce progressivement dans la zone Cemac», a constaté le Directeur général du Gimac. L’institution a émis depuis sa création plus de 50 produits cartes Gimac. Sont en cours de certification monétique intégrale, le Trésor public du Cameroun et 7 banques sous-régionales: 2 au Cameroun (City bank, Bange Bank Cameroon) 3 au Gabon (Bicig, Orabank, Citybank), 2 au Tchad (Orabank, AttijariwafaBank Tchad).
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Concernant le volet déversement des cartes international «Visa», 27 banques sur un total de 29 ont procédé à des émissions dans la Cemac. Et 13 sur 15 banques ont déversés par «Mastercard». «Toutes les banques acceptent les cartes internationales en acquisition. Notre objectif est de faire des cartes internationales émises dans la Cemac, des cartes fonctionnelles dans le réseau Gimac, de traiter sur la plateforme les cartes Gimac en matière de routage des transactions au swift Gimac, compensation en FCFA au Gimac, règlement des opérations à travers Sygma Beac », a ajouté Valentin Mbozo’o. Ce bilan intervient au moment où, la Banque des États de L’Afrique centrale (Beac) a sanctionné 14 banques de la sous-région pour non-respect des dispositions de la réglementation des changes entrée en vigueur officiellement en mars 2019.
Manuel de gouvernance
Sur les migrations des cartes internationales dans la zone Cemac, 560.000 cartes privatives sont en cours de migration en Afrique centrale au 30 juin 2021. Le Cameroun à lui tout seul concentre 345.000 cartes privatives internationales: «le défi reste celui de faire migrer le plus grand nombre de cartes privatives internationales des banques et établissements de microfinance au standard Gimac», relève le Directeur général du Gimac. L’écosystème Gimac Pay est ainsi composé du mobile banking, des activités de transfert, de mobile money, de cartes prépayées, de E-Gov, de cartes bancaires, et de facturiers et agrégateurs au profit de plus de 25 millions de comptes mobiles, plus d’un million de comptes bancaires, et plus de 371 sans carte. Dans la sous-région Afrique centrale, c’est le Cameroun qui concentre un nombre important de banques et autres institutions financières adossées au réseau Gimac.
Au total 20 établissements de crédits de droit camerounais de diverses catégories pour la carte Gimac, 11 entreprises assujetties au mobile money, 9 banques et Emf au système Cardless, et 8 au déversement des cartes internationales. Les autres États d’Afrique centrale suivent respectivement avec 13 institutions au Congo, 9 au Tchad, 7 au Gabon, 5 en Guinée Équatoriale et en Centrafrique. Pour le 1er semestre 2021, le Gimac enregistre 2.531.276 cartes bancaires et prépayées en zone Cemac, 19 millions d’opérations GAB (1668) pour un montant de 1800 milliards de FCFA, 1,9 millions d’opérations de paiement TPE (2709) pour un montant de 104 milliards de FCFA. D’après Valentin Mbozo’o, parmi les défis à relever, figurent l’élaboration d’un manuel de gouvernance, le transfert d’argent hors Cemac, la vulgarisation des nouveaux tarifs des services interopérables, l’arrimage des opérateurs mobiles autorisées ou l’arrimage des administrations postales entre autres.
Avec ecomatin