Accidents répétitifs sur les routes togolaises : l’autorité promet de sévir

 

 

 

Le bilan des accidents de route durant ces six premiers mois de l’année 2021 sont connus la semaine dernière. A l’issue de cet exercice renouvelé chaque année, et dont se chargent les ministres en charge de la protection civile et des transports routiers, on note le décès de quelque 346 morts. 4721 blessés ont été recensés au cours de 3815 accidents.

 

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Des chiffres qui sont en hausse, comparativement aux 241 morts, 3734 blessés et 2627 accidents enregistrés lors de la même période. Les mêmes manquements qui tournent à ces drames sont pointés : excès de vitesse, conduite en état d’ébriété ou sous influence de substances psychotropes, non-respect ou absence de dispositions de sécurité (casques, ceintures de sécurité, siège-auto pour enfants…), appel au volant…

L’autre grief est le non-respect du code de la route. En clair, c’est la responsabilité des usagers de la route qui adoptent des comportements inciviques qui se trouve pointée. On apprend sans surprise que 68% des principales victimes sont des motocyclistes. Pas besoin donc de démontrer quoi que ce soit, à voir comment ces gens-là se conduisent sur nos routes, au mépris des piétons comme de leur propre vie.

 

 

 

Dans cinq ou six mois d’ici, on connaîtra le second bilan de l’année. Pas besoin d’être un prêtre Fâ pour conclure à l’avance que l’addition sera salée. Mais est-ce la solution que de se borner à inviter les citoyens à ces mesures qui, pour salutaires qu’elles soient, n’en sont que plus dédaignées, méprisées même ?

Si l’État, après la carotte, usait enfin du bâton en infligeant de sérieuses amendes aux inciviques passagers ? Au lieu de s’offusquer chaque année et d’égrener des chiffres anxiogènes, Yark Damehame a la lourde responsabilité de désormais frapper là où ça fait mal, attendu que les appels au respect des règles de conduite routières se sont avérés contre-productifs. Des sanctions dissuasives, rien de tel pour faire baisser durablement le nombre cataclysmique des morts.

 

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