Alassane Ouattara : médiateur dans la bisbille Faure-Talon?

 

 

 

Les attaques et accusations contre le Togo ont fait l’essentiel du débat électoral depuis plus d’un mois au Bénin. Députés, ministres, et enfin, le chef de l’Etat lui-même [Patrice Talon] se sont succédés pour accabler l’Etat voisin et son chef sans déclencher la moindre réaction de la part du Togo. 

 

 

 

Silence radio à Lomé où, compte tenu de la délicatesse du sujet, les nombreux journaux qui soutiennent le pouvoir ne savent pas comment s’y prendre.

 

 

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 Sans qu’aucun décret n’ai mis fin aux fonctions de Madougou, l’un porte-parole du gouvernement togolais, dans sa seule sortie sur le sujet, l’évoquait déjà au passé. Comme une ex conseillère… Christian Trimua ne voyait même pas le lien entre les ambitions de la « béninoise » et ses anciennes fonctions au Togo. Mais une certitude, la promiscuité entre des opposants béninois et Lomé devenaient criarde.

 

 

 

 

 

 

Yayi Boni  est passé à Lomé avant son retour au Bénin, après les soins qu’un régime de résidence surveillée pendant 52 jours à Cotonou lui a imposés. Komi Kountché, l’un des soutiens supposés des violentes manifestations qui s’enchainent au centre du Bénin, d’où l’ancien ministre des finances est originaire, a été aperçu dans la capitale togolaise. Cotonou soupçonne Lomé de lui avoir attribué un passeport diplomatique depuis que Koutché fait le tour du monde malgré la désactivation de son passeport béninois.

 

 

Plusieurs leaders Des Démocrates, récente formation politique de Yayi Boni dont notamment Eric Houndété, ont fait des allers-retours, malgré la fermeture des frontières entre Cotonou et Lomé et tout cela a contribué à renforcer l’idée que depuis Lomé, une main invisible, autrement plus puissante, tire les ficelles.

 

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 Le sulfureux parlementaire, Rachidi Gbadamassi a d’ailleurs crié à qui veut l’entendre que des propositions de plusieurs milliards CFA lui ont été faites au Togo pour participer « au plan de déstabilisation ». Sans en brandir la moindre preuve.

 

 

Récemment l’ivoirien Alassane Ouattara a proposé sa médiation sans succès d’autant qu’à Cotonou comme à Lomé, les entourages des deux dirigeants ont pour mot d’ordre que « Gnassingbé et Talon n’ont aucun problème » . Un faux fuyant qui aura du mal à perdurer.

 

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