ASKO de Kara : tout savoir des 5 millions de la honte !

 

 

 

Au Togo, le championnat de Football de première division a connu son épilogue le dimanche 27 juin dernier. Ceci, avec le sacre de l’Association sportive de la Kozah (Asko) de Kara. Par ce sacre, le club de Kara plane, ainsi pour la seconde fois consécutive, sur le football togolais. Une prouesse moins récompensée, remettant au goût du jour, la question de l’organisation du football au Togo.

 

 

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Consécration des efforts de part et d’autre

Année spéciale. Saison sportive exceptionnelle. À l’issue d’un championnat en deux poules (Nord et sud), la saison sportive de football au Togo, les poulains du Président Mey Gnassingbé ont tiré leur épingle du jeu. Au terme d’un fumant derby du septentrional qui a opposé les jaunes et noirs de Kara face à leurs frères de l’Association sportive des chauffeurs de Kara (Asck), après les play-offs, dame chance a souri aux Kondonas. 4-3 à l’issue des tirs aux buts, après un match soldé par un score nul et vierge de zéro but partout.

 
 
 
 

Un épilogue qui consacre les efforts fournis de part et d’autre pour l’achèvement heureux de la saison sportive qui s’est déroulée dans un contexte difficile marqué notamment par la crise sanitaire due au nouveau Coronavirus (Covid-19). Une situation exceptionnelle qui a conduit à une saison fermée au public. Loin donc de l’ambiance endiablée des tribunes. Qu’à cela ne tienne, tout le mérite revient à tous les acteurs qui ont œuvré dans ce sens.

 

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Cependant, la fausse note aura été le montant alloué au champion de la saison  qui s’en sort avec un chèque de cinq (5) millions FCFA. Une dotation remise symboliquement à Asko par le ministre en charge des Sports, le Médecin-Colonel Ledi Béssi-Kama et le Président de la Fédération togolaise de football (Ftf), le Colonel Guy Akpovy.

 

 

 

Un sacre moins récompensé

Aux yeux de nombre d’observateurs, cette dotation très maigre voire insignifiante dénote de la place qu’accordent les gouvernants au football, pourtant un élément fédérateur devenu, de nos jours, un véritable business modèle. En effet, en scrutant un peu ce qui se fait dans la sous-région, l’on se rend compte que le Togo est encore à des années lumières du football professionnel. Pire encore, aucune volonté ne semble s’afficher pour accélérer le processus. Au contraire les faits s’alignent pour maintenir toujours le football togolais dans un amateurisme béat. La preuve est donc cette maigre dotation fièrement exhibée aussi bien par le ministre que le Président de la Ftf qui se retrouve, particulièrement lui sur le banc des accusés.

 

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En effet, cela sonne frustrant quand l’on se rend compte de l’évidence que des clubs champions en titre des pays de la sous-région s’adjugent des dotations qui vont de 20 à 50. millions pendant qu’au Togo, l’on se complaît de 5 millions. De toute analyse, il en ressort l’éternel problème de sponsoring. Et pourtant…

Peut mieux faire

A la faveur de diverses réformes chantées dans nombre de domaines, lesquelles feraient aujourd’hui du  Togo, une destination prisée des investisseurs, il n’y a point de raison que les équipes sportives manquent tant de sponsors. Outre les nombreuses sociétés d’État qui engrangent des fortunes, le Togo compte également plusieurs sociétés parapubliques et privées capables d’apporter leur sponsoring aux clubs. Et même aux championnats.

En Côte d’Ivoire, au Bénin, au Mali, au Sénégal où encore au Nigeria, c’est une rude concurrence pour les sociétés de se positionner en sponsors, soit pour le championnat de football, soit pour les clubs. Ceci est possible au Togo aussi quand on sait que ce ne sont ni les sociétés, ni les moyens qui manquent au Togo.

 

 

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Mais avant, il faut faire montre d’une volonté manifeste de révolutionner positivement le football dans son ensemble. Une dynamique qui encouragerait les sociétés à se lancer dans le sponsoring qui est une sorte de partenariat gagnant-gagnant. Autrement, aucun investisseur sérieux ne souhaiterait se lancer dans un projet qui ne présente aucune garantie de retour sur investissement.

Et c’est là où la Ftf est vivement interpellée, ensemble avec l’État à qui revient le devoir de mettre, en amont, de moyens conséquents pour professionnaliser le football togolais qui a pourtant de nombreux talents à revendre. Des talents qui ne demandent que de meilleures conditions d’organisation pour exprimer leur art, mais qui sombrent faute d’amateurisme.

 

 

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