AstraZeneca : au Togo, une forte libido signalée chez les personnes vaccinées

 

Plusieurs pays européens ont suspendu l’utilisation du vaccin AstraZeneca après l’apparition de quelques symptômes dont des « thromboses (coagulation du sang) », chez des patients ayant reçu le vaccin.

 

 

 

Au Togo, des voix s’élèvent au sein de l’opinion pour exiger du gouvernement la suspension provisoire de ce vaccin en attendant l’évolution de la situation dans ces pays dont la France.

Lire aussi:Covid: malgré la polémique, le Togo ne veut pas changer de vaccin

Reçu mercredi 17 mars 2021, dans l’émission « Club de la Presse » de radio Kanal Fm, le président du Conseil Scientifique du Togo, Professeur Didier Ekouévi est largement revenu sur le sujet, ainsi que les effets secondaires observés chez des personnes vaccinées au Togo avec le vaccin AstraZeneca.

Sur la question de la suspension, le Professeur Didier Ekouévi indiqué que pour l’heure, il n’y a pas de raison de recommander au gouvernement, la suspension de la campagne de vaccination démarrée depuis le 10 mars 2021. « Je ne vois pas pourquoi les gens sont inquiets au Togo sur le vaccin. Il y a un fait qui est là et qui est dû à la survenue de complications en Europe où on a observé 50 cas de thromboses (c’est-à-dire des coagulations ou des caillots qui se forment au niveau des veines qui peuvent migrer pour entraîner des complications). C’est 50 cas qui ont été observés après avoir vacciné 8 millions de personnes (…). À ce jour, nous n’avons aucun argument scientifique pour dire que le vaccin n’est pas sûr. L’arrêt de ce vaccin dans les pays européens, et je peux le dire, est beaucoup plus politique que scientifique. Sur les faits scientifiques, les chercheurs mêmes ne sont pas d’accord sur la suspension de l’utilisation du vaccin, parce que c’est des milliers de morts », a-t-il déclaré.

Pour le scientifique, les bénéfices qu’apporte le vaccin sont beaucoup plus importants que les risques encourus.

 

 

 

« Plusieurs grands pays continuent d’utiliser ce vaccin. La Grande-Bretagne a vacciné 11 millions de personnes avec AstraZeneca et aucun cas de thrombose n’a été observé. Et si je prends l’exemple de la France, c’est un cas de thrombose sur 450 000 personnes vaccinées. Donc on regarde ce qu’on appelle les balances bénéfices-risques. Il y a beaucoup plus de bénéfices que de risques. C’est pour cela qu’au niveau du Conseil Scientifique, nous nous disons qu’il n’y a aucun argument scientifique pour arrêter la campagne de vaccination », a-t-il tranché.

 

 

Et sur les effets secondaires observés avec ce vaccin, le président du Conseil Scientifique a fait savoir qu’ils sont multiples, mais moins graves.

 

 

 

« Nous avons lancé une étude flash, dès que la vaccination a pris fin, pour recueillir tous les effets secondaires rapportés par le personnel de santé et nous avons déjà des données sur plus de 2000 personnes. Autour du personnel de santé, comme effets secondaires, nous avons eu 28 cas d’augmentation de la libido qui ont été déclarés et cette augmentation était observée chez 17 hommes et 11 femmes. Autre exemple, c’est qu’après la vaccination du personnel soignant, il y a 23 % des gens qui ne sont pas allés au travail le lendemain à cause des effets secondaires. C’est pour cela que nous disons, qu’il faut prendre du paracétamol pour calmer ces effets secondaires qui gênent un tout petit peu au début. Il y en a, mais ils ne sont pas graves », a-t-il indiqué.

Il faut rappeler qu’au total, 31 000 agents de santé ont déjà reçu leurs premières doses du vaccin AstraZeneca au Togo.

 

 

TGWB