Ce week-end à Bafilo, une ville dans la région de Kara au Togo, des forces anti covid-19 ont fait irruption lors d’une cérémonie de mariage et dispersé la foule à coups de gaz lacrymogènes.
La scène s’est produite le dimanche 23 août dans le quartier de kèdjèssia. Tout allait bien dans une ambiance de joie quand le capitaine du Groupement de Gendarmerie de Kara-Sud basé à Bafilo et ses hommes ont atterri sur les lieux.
Dans un laps de temps, des mariés qui se disent unir pour la vie ont été finalement dispersés par les gaz lacrymogènes. La femme qui a juré amour et fidélité et le mari qui jurait qu’ils sont unis pour le meilleur et pour le pire, dans une vitesse, ont pris des directions inconnus.
Bref, c’était une scène déplorable qui avait suscité de nombreuses indignations. Une opération qui a gâché la joie de toute une population. Elle a été condamnée par les victimes qui relèvent que « si le coronavirus est une maladie, la respiration des gaz lacrymogènes en est une autre ».
Les populations de Bafilo dans une vive colère condamnent ce comportement des forces anti Covid qu’elles qualifient de zèle. Selon les informations, une semaine avant la dite cérémonie de mariage, c’est à dire le dimanche 16 août 2020, « il y avait eu un mariage à Kparatao toujours à Bafilo où il y a eu attroupement et danse sous le regard des forces anti Covid-19 », soulignent les victimes.
Pour rappel, depuis l’arrivée de la maladie à coronavirus au Togo, les autorités ont annoncé des mesures pour lutter contre ce dangereux virus. Il est donc conseiller à toute la population de respecter les mesures sanitaires recommandées, tout en évitant les regroupements.
C’est sur instruction du préfet d’Assoli que le capitaine du Groupement de Gendarmerie de Kara-Sud basé à Bafilo et ses hommes ont fait irruption lors de cette cérémonie de mariage et dispersé la foule à coups de gaz lacrymogènes.