BIR: qui est Tchangani Atafaï le successeur du Colonel Bitala?

 

 

Vingt-quatre heures après le décès tragique du Colonel Bitala Madjoulba, le ministère de la Défense et des Anciens Combattants a nommé l’ancien pensionnaire de l’Ecole militaire de Saint-Cyr en France, Tchangani Atafaï,  à la tête du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR).

 

Celui-ci aura désormais le commandement d’une des unités d’élite de l’armée togolaise, dans un contexte sous régional où le défi sécuritaire est prégnant avec le terrorisme islamiste,  et au moment où les populations de Doufelgou d’où est originaire son prédécesseur,  réclament vérité et justice sur les circonstances de la mort de ce dernier.

 

 

Originaire de Tchitchao dans la préfecture de la Kozah, le nouveau chef corps du 1er BIR est né le 17 juin 1973. Engagé à l’âge de 20 ans, il fera sa formation à l’Ecole militaire de Saint-Cyr et l’Application Infanterie à Montpellier ( France).

 

 

En 2012, il fit l’Ecole d’Etat-Major au Mali et celle de Guerre en France en 2018.  Promu Sous-Lieutenant le 1er janvier 1999, il a fait ses premiers pas d’officier au 2è Régiment d’Infanterie d’Adidogomé puis comme Adjoint au Chef Corps du 1er Régiment d’Infanterie de Zowla.

 

Le nouveau Commandant du 1er BIR fut également Chef de Cabinet du Chef d’Etat-Major général adjoint et effectua plusieurs missions de maintien de la paix sous l’égide des  Nation-Unies, notamment comme Commandant du bataillon togolais en Côte d’Ivoire.

Promu Lieutenant-Colonel le 1er avril  2019, ce quadragénaire dirigeait jusqu’à sa nomination le corps des surveillants de l’administration pénitentiaire.  Il est Officier de l’Ordre du Mono et Officier de l’Ordre National du Mérite.

 

 

Lutter contre l’insécurité

Le BIR et une des unités d’élite des Forces armées togolaises (FAT). En effet, face à la recrudescence de l’insécurité avec le terrorisme , la piraterie maritime, la criminalité transfrontalière, le Chef de l’Etat, Chef des Armées,  a procédé à une refondation de la Grande Muette.

 

 

Avec pour objectifs, de revoir toute la structure de l’outil de défense, notamment la création de nouveaux régiments, la réarticulation des unités de maillage du territoire, la redéfinition des missions, le renforcement des effectifs, l’acquisition de matériels ou encore la formation etc.

 

C’est dans ce contexte qu’a été créé le BIR, engagé dans la lutte contre le djihadisme, la piraterie maritime, les coupeurs de routes etc. Il est divisé en 2 bataillons chacun compétent dans son ressort territorial et tous les deux placés sous les ordres directs du Chef d’Etat-Major Général des FAT.

Mouvements d’humeur

Pendant que la succession du Colonel Madjoulba s’organise au 1er BIR,  Doufelgou dont il est originaire est en ébullition. Un mouvement d’humeur a réuni plusieurs dizaines de personnes ce 07 mai dans la préfecture. De Siou à Koka, en passant par Niamtougou et Baga, les manifestants réclamaient justice.

 

 

Dans une « motion d’indignation » transmise aux autorités locales et aux médias, ils exigent toute la lumière sur les circonstances du décès de l’officier des FAT et la sanction des auteurs éventuels. D’après plusieurs sources, la corne de guerre a retenti tôt dans la matinée et les populations sont sorties, gourdins à la main, comme le veut la tradition.

Selon nos informations, le Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air, le Colonel Baramna-Boukpessi Djoguigou qui a conduit ce jour une délégation de l’Amicale des militaires ressortissants de Doufelgou au domicile du défunt,  pour les salutations d’usage  et apporter leur soutien,  s’est vu opposer les mêmes exigences : toute la lumière sur les circonstances du décès du Colonel Madjoulba  et justice.

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