Clap de fin ? Ce n’est pas pour demain. Les Togolais attendent depuis quatre mois que, celui qui a gagné à hauteur de 74 % et revu à la baisse à 70% nomme ses nouveaux ministres et du haut de ceux-ci, un premier ministre. Problème !
Prenant comme prétexte la pandémie du Coronavirus qui serait une priorité, le prince s’est davantage embourbé. Quand on remet le couvert à demain, soit il pourrit soit il devient difficilement conservable. Pourtant, dans la bouche du très francophile Olesegun Obasandjo, ex président du Nigéria, qui avait soutenu l’arrivée de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005 ; nous apprenons qu’après seulement huit ans dans la direction d’un pays, on n’a plus l’intelligence d’innover, d’inventer, de créer. Ici, nous parlons d’une famille qui régente le Togo de père en fils depuis cinquante-trois ans. Devenu «idiot», Faure Gnassingbé, il semblerait aurait fait signe à la smala des pilleurs tout autour de lui de brader ce qu’ils peuvent brader. C’est comme dans un ranch mexicain. Le voyou est bien obligé de laisser le reste des godillots jeter leur dévolu sur la propriété collective au risque de se faire descendre par ces derniers.
Il ne se passe un seul jour au Togo, où les milliards ne prennent des directions contraires au guichet unique de l’OTR. Dans le langage de ceux qui ont pris la république comme une serpillière, on appelle ce banditisme doublé d’un mépris pour les Togolais, la gestion saine des ressources du pays. Ils savent que leurs jours sont comptés. Et, il faut être un fakir pour prédire s’ils seront lynchés par les populations ou ils auront l’ultime chance comme Blaise Compaoré d’avoir un coup de main de la France qui enverrait un «Grumann» les ramasser entre Notsè et Blitta lors de leur fuite. Parmi ces ministres, d’autres sont avec Faure Gnassingbé depuis 2005. Les plus chanceux se sont assis sur des sociétés étatiques qu’ils bradent quand d’autres se font recycler à tour de bras dans des métiers comme «conseillers» à la présidence. Ne nous-demandez pas surtout les conseils que ces « illuminés» falots donnent à quelqu’un qui a fait ses preuves dans un échec patent sur toutes les strates de l’État. La suite de ce pillage à ciel ouvert, l’immense confrère Ferdinand Ayité du Journal l’Alternative a, à lui tout seul comme l’archange St-Michel terrassé le diable. Des milliards éparpillés entre de petites jupes des femmes et dans les petits pantalons de conseillers et de quelques ripoux ont beaucoup circulé. Il fallait y mettre le doigt ! Ce que Ferdinand a fait.
Somme toute, si la formation d’un gouvernement toujours reportée à la Saint Glin-glin est devenue difficile, voire impossible cela prouve la réalité du pouvoir au niveau de Faure Gnassingbé. Il a laminé l’opposition et la société civile qui devraient servir de béquilles et lui rendre du coup un peu plus fréquentable. Il est bien obligé de reprendre les mêmes et recommencer avec les vieux habits. Donc le même banditisme, la même perversité et le même incivisme. Pourtant, le Dr Gabriel Kodjo Agbeyomé l’avait bien prévenu : « Tu as des patates chaudes dans les mains ». L’activiste Fousséna Djagba n’est pas du reste : « Faite votre gouvernement et on verra ». Le goût démesuré de rester toujours au pouvoir a son côté puant….on devient ridicule voire zinzin à la fin !
Camus Ali